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Le meurtrier Steve Lévesque recevra sa sentence en septembre

(Photo-Unsplash photos)

Ce fut un mercredi matin très émotif au palais de justice de Rimouski lors des représentations sur sentence de Steve Lévesque, 48 ans, reconnu coupable par un jury du meurtre de Maxime Dugas-Lepage, 27 ans, survenu le 22 janvier 2020 à Sainte-Anne-des-Monts.

La journée a commencé par le témoignage de la sœur de la victime sur les conséquences de crime. « Mon grand frère suivait son cœur. Il vivait sans réfléchir aux conséquences. Des minables lui ont enlevé la vie. Ces psychopathes ont fait disparaître le corps. Ce n’est pas évident de faire notre deuil sans son corps. Jamais on ne pourra tourner la page. Mon frère sera pour toujours un souvenir. Le procès a été pénible. On a traité ce criminel récidiviste comme une personne et non comme un criminel. »

Difficile à vivre

Le juge François Huot a répondu à la sœur de la victime qu’aucune sentence n’allait lui enlever sa peine. Il a dit comprendre que ce soit difficile à vivre pour la famille de la victime, mais qu’en bout de ligne justice a été rendue puisque la thèse de la défense a été rejetée par le jury.

La sœur a aussi lu des lettres écrites par sa cousine et sa mère. « Je barre maintenant la porte derrière moi jour et nuit. Ma vie est sur pause depuis les événements. » Le père de la victime a déposé une lettre à l’intention du juge qui n’a pas été lue en Cour.

Prison à vie

La culpabilité à une accusation de meurtre au 2e degré implique automatiquement la prison à vie. C’est donc le nombre d’années avant la possibilité de demander une libération conditionnelle qui a été débattu par les deux avocats.

Le procureur de la Couronne, maître Jérôme Simard, réclame un délai de 16 ans tandis que l’avocat de l’accusé, maître Pierre Lécuyer, estime que 12 ans seraient un délai raisonnable. « Il faut comprendre qu’on parle de la possibilité de demander une libération. C’est loin d’être automatique. Dans 12 ans, monsieur Lévesque aura 60 ans. Ce sera à lui de convaincre la commission des libérations conditionnelles », plaide-t-il.

Le juge François Huot imposera sa sentence le 15 septembre au palais de justice de Rimouski.

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