L’avenir du sirop d’érable est en péril
Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) présentent leurs demandes dans le cadre de la consultation publique sur le Plan directeur ministériel pour le développement de l’acériculture en forêt publique lancée le 26 mai dernier.
Ils invitent la population à se saisir de cet enjeu crucial pour l’avenir du sirop d’érable, produit qui fait la fierté des Québécois. Le Plan directeur doit assurer les conditions gagnantes permettant la croissance de la production de sirop d’érable.
« Ce que nous demandons, c’est de protéger les forêts et l’érable et de réserver 200 000 hectares de forêts publiques pour des activités durables qui peuvent cohabiter, comme l’acériculture, afin d’assurer son futur pour les 50 prochaines années au moins. Si le gouvernement décide de maintenir sa cible de seulement 24 000 hectares, il fera le choix de sacrifier les érables au profit des coupes de l’industrie forestière. Cela mettra en péril le développement d’une industrie chère aux Québécois et aux Québécoises, qui compte 8 000 entreprises, plus de 13 300 producteurs et productrices pour des recettes de plusieurs centaines de millions de dollars pour le Québec, et ça c’est sans compter tout l’écosystème économique qui gravite autour du monde acéricole », s’inquiète Luc Goulet, président des PPAQ.
Protéger le potentiel acéricole en forêt publique
En plus de la protection d’hectares pour préserver le potentiel acéricole, les PPAQ s’opposent à la nouvelle norme d’entaillage de 24 centimètres, qui retirerait 1,8 million d’entailles sur les 9 millions présentement en exploitation sur les terres de la couronne. Ils réclament également un changement quant à l’utilisation des coupes à diamètre de maturité financière, qui encourage les forestiers à couper les érables matures qui ont les meilleurs rendements pour les producteurs et productrices acéricoles.
Un cri du coeur
Le président des PPAQ lance un cri du coeur : « Comme ça se présente, l’érable va se faire rare pour l’acériculture. Ça aura des conséquences non seulement pour le développement de l’industrie acéricole, mais aussi pour tous ceux qui font usage de la forêt publique. L’appui de la population et des acteurs du milieu est essentiel pour faire comprendre au gouvernement l’importance que l’on accorde comme Québécois au sirop d’érable. C’est un produit de qualité qui fait notre fierté et qui est exporté dans plus de 60 pays. À tous les adeptes de l’érable, que vous soyez consommateurs, producteurs, acheteurs, transformateurs, équipementiers, je vous invite à vous faire entendre et à participer à la consultation du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour défendre l’avenir de ce joyau de notre patrimoine », conclut M. Goulet.
Les citoyennes et les citoyens peuvent participer à la consultation en ligne jusqu’au 26 juillet.