La Chambre de commerce dénonce le retrait d’arrêts de Citébus
La Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette (CCIRN) dénonce la décision de la Société des transports de Rimouski (STR) de retirer neuf arrêts pour le circuit 31 qui sont situés dans les quartiers Sacré-Cœur et Nazareth.
À une époque où le transport collectif doit impérativement être encouragé, il apparait incompréhensible que ce genre de décision puisse se prendre sans aucune consultation.
Alors que les travaux de réfection sur le pont de la rivière Rimouski sont temporaires, la décision de la STR est de son côté permanente. Dans ce contexte, il devient évident que la réelle raison justifiant cette diminution de service est la baisse des limites de vitesse récemment annoncée sur le territoire de Rimouski.
« Notre organisme n’est pas habilité à juger de la pertinence ou non de cette baisse de limites de vitesse ; cependant lorsque celle-ci est la raison principale du retrait d’un service aujourd’hui essentiel, nous ne pouvons qu’être déçus et surpris que le tout n’aille pas été envisagé dans l’analyse des impacts concrets d’une telle décision par nos élus », commente la Chambre dans un communiqué de presse.
Des enjeux sociaux
En plus des enjeux sociaux évidents que le transport collectif a sur la population, son accessibilité a aussi de réelles ramifications sur notre économie. Effectivement, la capacité qu’a la population à se déplacer librement sur notre territoire régional affecte cette même population dans son aptitude à pouvoir consommer chez nos marchands locaux. Par ailleurs, elle affecte aussi la circulation fluide de personnes qui doivent se rendre à leur lieu de travail de manière efficiente et accessible. Rimouski a également la particularité d’être un milieu de vie où une population à la fois étudiante et plus âgée fait vibrer sa vie sociale et économique. Or, ce sont deux types de clientèles qui sont notamment directement touchés par cette baisse d’arrêts. En ce sens, nous nous expliquons mal que la STR et la Ville de Rimouski coupent dans un service qui est d’actualité et si important à la fois pour sa population et pour son économie.
« Ça ne passe pas »
« Que la Ville de Rimouski décide de réduire les limites de vitesse, c’est une chose. Par contre, que cette baisse soit utilisée pour justifier la diminution du service de transport collectif sur son territoire, ça ne passe pas. Ça ne lance pas le bon message pour le développement social et économique de notre ville. Nous voulons bien humblement rappeler à la STR et la Ville de Rimouski que nous sommes à une époque où son transport collectif doit se développer avec de nouveaux arrêts et sur un plus large territoire et non pas dans une perspective de coupures aux larges conséquences », mentionne Guillaume Sirois, président de la CCIRN.
La CCIRN désire donc que la STR et la Ville de Rimouski reviennent sur cette décision en étant proactives dans la recherche de solutions pour que le niveau de service qui était offert avant le 27 juin soit à tout le moins maintenu.