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QS s’engage à rendre la pilule abortive accessible partout

Manon Massé (Photo Facebook)

Alors que la Cour Suprême des États-Unis a invalidé Roe c. Wade et renvoyé la société américaine 50 ans en arrière, Québec solidaire prend l’engagement de rendre la pilule abortive disponible à toutes les femmes partout au Québec dès son arrivée au pouvoir. 

« Pendant que les États-Unis reculent, le Québec doit avancer! Au Québec, on doit continuer d’avancer pour permettre aux femmes d’être en plein contrôle de leur vie, de décider si et quand elles veulent des enfants, mais également d’avoir le choix du moyen pour interrompre leur grossesse en fonction de leur situation et de leur besoin. C’est pourquoi nous nous engageons à rendre la pilule abortive accessible à toutes les personnes qui désirent utiliser cette option au Québec », affirme Manon Massé, co-porte-parole de Québec solidaire. 

Forcer le Collège des médecins

Pour demeurer un modèle en matière d’accès à l’avortement, le Québec doit agir. La pilule abortive a fait son entrée au Canada en 2017, mais seulement 7 % des avortements pratiqués au Québec se font par médicament, comparativement à jusqu’à 50% dans d’autres provinces canadiennes. Cela s’explique en partie par l’obstination du Collège des médecins du Québec (CMQ) à maintenir des barrières à l’avortement par médicaments.

« Le Québec est la seule province où les médecins doivent suivre une formation théorique et pratique en plus de procéder systématiquement à une échographie pour prescrire la pilule abortive. On ne passera pas par quatre chemins: avec sa position, le Collège limite l’accès à l’avortement en privant les femmes d’une option », souligne la Dre Isabelle Leblanc, médecin de famille et candidate pour Québec solidaire dans Mont-Royal-Outremont, rappelant que le déploiement de la pilule abortive ne doit pas se faire au détriment des autres méthodes d’avortement.

Santé Canada avait imposé ces restrictions lors de l’introduction de la pilule abortive, mais les a levées depuis: il n’y a aujourd’hui aucune raison scientifique pour maintenir de telles restrictions au Québec. « Devant la montée du conservatisme, un gouvernement de Québec solidaire exigerait du Collège des médecins une révision de sa position afin de lever les barrières qui n’existent nulle part ailleurs. À Québec solidaire, nous ne nous contentons pas de protéger les droits fondamentaux des femmes, mais aussi de les faire avancer. Faciliter l’accès aux différentes modalités d’interruption de grossesse au Québec envoie un message fort en faveur du droit des femmes de choisir », précise Mme Massé. 

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