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Organisations syndicales toujours insatisfaites

Temps supplémentaire et nouvelle vague de COVID-19
Des syndiqués du secteur de la santé se préoccupent de la septième vague de COVID-19. (Photo: capture d’écran-Viméo-archives))

La décision du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de payer à taux double le temps supplémentaire effectué par les travailleur·euse·s de la santé et des services sociaux fait réagir des organisations syndicales.

Dans un communiqué conjoint, celles-ci se désolent qu’il y ait des conditions à l’application de cette mesure et du laxisme du gouvernement Legault dans ce dossier. Pour elles, « c’est trop peu, trop tard. »

« Nous avons avisé le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, le 9 mai dernier, que la situation sur le terrain s’avérait très précaire et qu’il fallait convenir d’un plan pour éviter les bris de services cet été. Nous lui avons tendu la main. En la refusant et en n’agissant pas immédiatement, le gouvernement a laissé la situation se détériorer à tel point que la mesure annoncée hier est nettement insuffisante. Encore une fois, il improvise au lieu de planifier », ont déploré communément les porte-parole de syndicats de travailleurs de différents secteurs de la santé et des services sociaux : l’APTS, la FIQ, la FP-CSN, la FSQ-CSQ, la FSSS-CSN, le SCFP, le SPGQ et le SQEES-FTQ.

En concertation

Ces organisations syndicales disent « regretter d’ailleurs que le gouvernement poursuive sa gestion autoritaire et unilatérale en faisant fi des mécanismes prévus dans les conventions collectives afin de mettre en place de nouvelles conditions de travail, adaptées à la situation dans le réseau. Le gouvernement aurait eu avantage à agir en concertation avec elles afin de regarder l’ensemble des options et de choisir les meilleures solutions. D’ailleurs l’une des mesures qui avait bien fonctionné cet hiver, l’accumulation d’une demi-journée de congé par quart de travail en temps supplémentaire complet, a été balayée du revers de la main par le MSSS. »

Risques de bris de service

« Si nous avions convenu dès le mois de mai, ensemble, d’une série de mesures structurantes, les salarié·e·s du réseau seraient plus mobilisé·e·s, moins fatigué·e·s et le risque de bris de services serait bien moindre que maintenant. Là, on compose avec un gouvernement qui a chanté la moitié de l’été et qui se retrouve fort dépourvu en plein milieu d’une septième vague de COVID-19 », ajoutent les porte-paroles syndicaux.

La COVID surcharge le réseau

Lors de la rencontre avec le MSSS, les instances syndicales disent avoir été mises devant le fait accompli. « Les organisations syndicales ont relevé le manque de cohérence du ministère face à cette nouvelle vague et le fait que, malheureusement, ce sont encore les personnes salariées du réseau de la santé et des services sociaux qui en paient le prix. »

« Le gouvernement refuse toujours d’accorder des congés supplémentaires aux membres du personnel lorsque ces personnes sont obligées de s’isoler en raison de la COVID-19, parce qu’elles sont positives ou qu’un·e proche en est atteint·e. C’est sans compter que certaines retournent au travail même en étant positives à la COVID-19, mettant en danger collègues et patient·e·s. Si le gouvernement veut devenir l’employeur de choix, comme il le clame dans son plan santé [et services sociaux], il serait plus que temps qu’il soutienne adéquatement ses salarié·e·s et qu’il applique le principe de précaution pour ceux et celles qui tiennent le réseau à bout de bras », affirment enfin les organisations syndicales.

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