La Chambre de commerce hausse le ton
Pour soutenir la Traverse Rimouski-ForestvilleLa Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette réagit aux problèmes vécus par la Traverse Rimouski-Forestville en appuyant celle-ci sans équivoque dans ses revendications pour obtenir l’équité avec les sociétés publiques qui bénéficient du financement gouvernemental.
Le Journal Le Soir a interpellé la Chambre de commerce à ce sujet et ses administrateurs ont décidé de réagir en bloc, au nom de la Chambre. Nous lui avons demandé notamment si elle croyait que la population est prise en otage et si elle souhaite un changement d’opérateur, tel que suggéré par le maire de Rimouski, Guy Caron.
« La problématique de la traverse n’est pas reliée à l’opérateur de celle-ci, mais bien à son modèle d’affaires. Les traverses régionales ont toutes un financement important du gouvernement et pour nous, c’est logique étant donné que la question du transport en est une qui relève d’un service qui se veut public pour la population. Or, pour celle de Rimouski – Forestville, le gouvernement s’entête à la laisser dans un modèle privé qui ne peut pas être compétitif dans ces conditions étant donné les coûts importants d’opération, notamment avec la hausse fulgurante du prix de l’essence vécue dans la dernière année », expriment les administrateurs qui n’ont pas encore désigné de successeur au président sortant Guillaume Sirois.
Flèche à la CAQ
La CCIRN hausse le ton. Elle indique avoir fait des revendications en ce sens au gouvernement et lui décoche une flèche empoisonnée, à quelques semaines des élections du 3 octobre.
« Ce dernier n’a même pas daigné répondre à nos demandes. Nous comprenons avec cette absence de réponse que la CAQ (Coalition Avenir Québec, le gouvernement sortant) ne prend pas au sérieux la population rimouskoise qui, pourtant, utilisait annuellement cette traverse qui suscite des retombées annuelles de 4 M$ à la hauteur de 40 000 usagers. Nous voyons difficilement comment ce parti peut prétendre vouloir s’approprier le comté lors des prochaines élections, avec une telle approche », précise la réponse écrite transmise au Journal le Soir.
Mêmes problèmes
Que ce soit le Chantier Naval de Matane ou un autre opérateur pour la traverse Rimouski-Forestiville, les dirigeants de la Chambre de commerce et de l’industrie Rimouski-Neigette ne croient pas qu’un modèle inchangé pourrait être viable.
« Comme mentionné précédemment, changer d’opérateur ne règlera pas la problématique sous-jacente à celle-ci par rapport à son modèle d’affaires. Les mêmes problèmes de coût d’entretien, de main-d’œuvre et de coût de l’essence vont exister, peu importe l’opérateur choisi. Le CNM Évolution a donné un service fiable pendant près de 25 ans avant que des données importantes viennent changer la situation et ces données nous apparaissent comme étant récurrentes pour les prochaines années. Donc, si ces données ne sont pas considérées, nous allons vivre avec une traverse moribonde, peu importe son opérateur. »
« Tant que le gouvernement québécois ne voudra pas apporter un soutien financier au même titre qu’il le fait pour les autres traverses régionales, celle de Rimouski-Forestville ne pourra pas accéder à un modèle pérenne, efficient et fiable », lancent également les administrateurs.