Chroniques > Contes, légendes et palabres > Des îles à la baie
Contes, légendes et palabres

Des îles à la baie

les amoureux
Daniel Projean et Georgette Renaud. (Photo: archives)

NDLR : Georgette Renaud et Daniel Projean du collectif d’auteurs La Porte ouverte sur les mots présentent la dernière chronique sur les contes et légendes pour ce mois de septembre 2022, leurs choix se sont arrêtés sur : « Îles du Bic », « Île Saint Barnabé » et la « Baie des Ha! Ha! ».

Ces petites histoires sont tirées du livre : « Légendes du Bas Saint-Laurent » écrit par l’Association Touristique du Bas Saint-Laurent. Malheureusement, ce livre n’est plus en circulation.

« Îles du Bic »

Mesurent trois milles de long par un mille de large.

Des pêcheurs bretons les auraient surnommées ainsi parce qu’en Bretagne, plusieurs noms de villages se terminent par «Bec». Bec se serait transformé en Bic. La seconde version est que Bic serait un diminutif de bicoque. Champlain aurait, paraît-il, qualifié l’endroit ainsi lorsqu’il l’avait vu la première fois. Enfin, on dit que Champlain aurait commis une erreur de topographie de Bic au lieu de Pic.

Légende: À l’époque de la création, Dieu ayant fait les montagnes chargea un ange d’aller les distribuer sur toute la surface de la Terre. Arrivé à Bic, terme de son voyage, son manteau pesait encore lourdement, l’ange fit alors ce que nous aurions fait nous-mêmes en pareille circonstance; en tournant son manteau, il le secoua rigoureusement. C’est pourquoi dit-on il y a tant de montagnes au Bic.

« Île Saint-Barnabé »

Toussaint Cartier un jeune Français marié en cachette en 1728 s’était enfui avec son épouse. Comme il remontait le fleuve, il décida de débarquer sur l’île St-Barnabé laissant sa femme et l’équipage à bord. Voulant retourner sur son bateau il fut retardé par une tempête qui s’élevait.

C’est ainsi que de l’île, il vit mourir sous ses yeux sa femme et ses matelots. Il fit alors la promesse de passer le restant de sa vie sur cette île.

« Baie des ha! ha! »

La scène se passe à l’époque où le rivage de la mer avec ses caps battus par les flots était la seule voie de communication entre le village de Rimouski et celui des Trois-Pistoles.

Une femme portant dans ses bras un enfant tenta de passer à pied du Cap à l’Orignal jusqu’au Cap Enragé à l’heure de la montée des eaux. La malheureuse avait réussi, mais au prix d’un dur sacrifice.

Pendant qu’elle se cramponnait aux aspérités du rocher pour éviter de couler dans l’abîme, son enfant s’échappa de ses bras tombant dans les flots. Il disparut sous les vagues pour ne plus revenir.

Et pendant que l’infortunée, folle de douleur demandait à la mer de lui rendre le corps de son enfant, elle entendit, dominant le bruit des vagues, des accents étrangers «Ha! Ha! Ha!» disaient les flots déchaînés.

****

Nous tenons à remercier nos lecteurs et lectrices de leur assiduité pendant ces trois dernières années ainsi qu’aux auteurs et conteurs qui ont collaboré au succès de ces chroniques.

****

La Porte ouverte sur les mots continue sa mission d’aider les auteurs et conteurs de la région à poursuivre leurs rêves et cela gratuitement et à domicile.

Facebook Twitter Reddit