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Économie

Rimouski va serrer la vis aux Air BNB

Le maire Guy Caron, entouré ici de la conseillère Julie Carré et du conseiller Grégory Thorez. (Photo: archives)(Photo: journallesoir.ca, Pierre Michaud)

L’impact des logements de type Air BNB sur la crise qui sévit à Rimouski est peut être minime, mais la Ville va tout de même resserrer ses règles concernant ce type d’hébergement.

C’est ce qu’a précisé le maire de Rimouski, Guy Caron, lors de son point de presse tenu à l’issue de l’assemblée du conseil municipal, hier, répondant à une question de la représentante du Journal Le Soir.

« Compte tenu de la crise du logement, allez-vous intervenir à propos des Air BNB? » a demandé le Journal Le Soir à monsieur Caron. Il faut préciser pour les personnes qui ne sont pas familières avec cette plateforme de réservation de logements privés que ces espaces locatifs demeurent souvent inoccupés pendant la majeure partie de l’année, ce qui prive la communauté d’endroits où loger de nouveaux arrivants.

Rappelons que dans ses reportages sur la crise du logement, le Journal Le Soir a dévoilé que des immigrants se retrouvent parfois forcés de vivre dans des motels par manque de choix de logements.

On interdirait

« C’est quelque chose qui est présentement envisagé. On va devoir intervenir de toute façon, puisque la nouvelle législation québécoise à ce sujet va entrer en vigueur en mars 2023. Cette nouvelle loi fera en sorte que la Ville devra encadrer et délimiter un territoire sur lequel on interdirait les Air BNB. Alors, on en est à l’analyse de ça pour en arriver éventuellement à une proposition de règlement qui sera obligatoire, de par la législation provinciale », explique Guy Caron.

Chiffres

Monsieur Caron ajoute qu’il s’est intéressé aux chiffres concernant le nombre précis de logements inscrits sur la plateforme Air BNB qui sont réellement situés à Rimouski.

« Par rapport à ce qui se passe plus précisément à Rimouski, je me suis livré à l’exercice de faire l’étude du phénomène Air BNB. Lorsqu’on regarde l’ensemble des logements inscrits disponibles à Rimouski, il y en avait environ 250 au mois de juin dernier. On regardant ça, on s’est aperçu que la plupart n’étaient pas à Rimouski, mais à Saint-Eugène, Saint-Narcisse et d’autres secteurs. Pour ceux qui sont réellement à Rimouski, en grande partie c’étaient des auberges légitimes et des chambres situées dans des maisons. Donc, ça n’affecte pas vraiment la crise du logement. »

Une trentaine

« En fin de compte, il y a une trentaine de logements sur l’ensemble qui semblent être passés de résidentiels à Air BNB. Par rapport à d’autres juridictions, ce n’est pas un problème aussi criant. Toutefois, le gouvernement du Québec nous demande de resserrer et d’établir une nouvelle réglementation en lien avec ce qu’on est en train de réaliser présentement », commente également le maire rimouskois.

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