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Économie

Une cellule de crise pour l’hébergement

La « dg » des Jeux propose d’aller au-devant des coups
Les Terrasses Cogeco accueillent énormément de visiteurs cette année, et encore davantage pendant l’Expo et les Grandes Fêtes, ce qui pose un « heureux » problème. (Photo: courtoisie Terrasses Cogeco)

La directrice générale du comité organisateur des Jeux du Québec 2023 à Rimouski, Chantal Pilon, se sent interpellée par l’enjeu de la capacité d’accueil hôtelière, soulevé par le restaurateur et aubergiste Tommy Lemieux Cloutier.

Au point où madame Pilon propose aux différents intervenants de créer une cellule de crise afin de « voir venir » une affluence accrue des visiteurs à Rimouski, l’an prochain. Madame Pilon réagit en ce sens à tout le débat sur le chevauchement des événements en fin de semaine dernière. Les Concerts aux Iles du Bic ont lancé leurs festivités pendant que se déroulaient également les Terrasses Cogeco, L’Exposition agricole et les Grandes Fêtes TELUS (GFT).

Monsieur Lemieux-Cloutier a fait remarquer que c’est bien beau d’avoir des affluences record, si on doit refuser des clients dans les restaurants et dans les hôtels, ce n’est pas la meilleure façon de vendre Rimouski.

Ne pas tourner en rond

« Il va falloir faire un effort particulier. Je propose qu’à l’automne, on forme un comité incluant différents intervenants et les Jeux, pour entrevoir comment va se passer le prochain été. Je pense à la Société de promotion économique, à Tourisme Rimouski, aux organisateurs des événements et avec différents partenaires du milieu. Ça pourrait vouloir dire qu’on aurait une centrale de l’hébergement, comme on a déjà fait avec le congrès de l’ACFAS (association pour l’avancement des sciences) qui comptait 3 000 personnes. Je pense que là, c’est bien beau le subir et on en parle dans les médias, il va falloir que tous les partenaires majeurs s’assoient ensemble », lance madame Pilon.

La directrice générale du comité organisateur des Jeux du Québec 2023 à Rimouski, Chantal Pilon. (Photos: courtoisie)

« Si tout le monde qui subit des impacts et est impliqué se réunit, on ne tournera pas en rond. On le crie haut et fort et tout le monde reste sur ses positions, présentement, mais il faut agir. C’est quand même compréhensible, parce que tout le monde a des contraintes dans sa planification. Les manèges de Beauce Carnaval associés à l’Expo sont en demande à peu près toutes les fins de semaine. Les Grandes Fêtes TELUS doivent tenir compte des autres festivals dans leur programmation », lance-t-elle également.

Dates

Par ailleurs, ce qu’on sait déjà et qui constitue une bonne nouvelle potentielle, c’est que les Jeux auront lieu du 21 au 29 juillet et, donc, pas en même temps que l’Expo et les GFT, qui, pour leur part, se dérouleront vraisemblablement du 2 au 6 août.

Ce qui est aussi certain, c’est qu’on ne peut pas changer les dates des Jeux, qui ont énormément de contraintes à contourner et d’obligations à rencontrer. Par exemple, il faut remplir un cahier des charges très spécifique; il faut que l’école ne soit pas commencée parce qu’on y héberge les athlètes, il faut respecter des dates préalables pour les sélections régionales des différentes disciplines etc.

« Passé proche…»

Comme on dit souvent, « ça a passé proche » que les Jeux aient lieu en même temps que les GFT… cette année.

« On le sait qu’on va en rajouter « une couche » l’année prochaine, avec les Jeux, mais il faut se souvenir qu’on y travaille depuis cinq ans, à ces Jeux. Quelqu’un me l’a demandé, très candidement : « Est-ce qu’on peut changer les dates des Jeux? » J’ai dit : « Mon pauvre toi… ». Je lui ai dit que ça ne se pouvait pas, mais encore… on a réussi, quand on a demandé le report de 2022 à 2023 de faire changer les dates qui concordaient alors avec celles des Grandes Fêtes TELUS. On a réussi de faire devancer les dates des Jeux d’une semaine et c’était un gros enjeu », rappelle Chantal Pilon.

5 000 personnes à héberger

« Les Jeux sont un programme du gouvernement du Québec chapeautés par Sports Québec. C’est gros d’avoir déjà réussi à devancer les prochains Jeux d’une semaine et nous avons une fenêtre qui n’est pas très large. Compte tenu des besoins des qualifications au préalable et de la nécessité de terminer avant la rentrée scolaire. Nous aurons à voir à l’hébergement et à l’alimentation des athlètes, des entraîneurs, des officiels et des accompagnateurs, ce qui constitue quelque 5 000 personnes. Il restera à s’occuper, comme communauté, de l’accueil des grands-parents et des parents des athlètes et des visiteurs. C’est ça qu’on sent qui risque d’être difficile », conclut madame Pilon.

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