Un jeudi soir spécial pour D’Astous et Villeneuve
Deux joueurs qui ont grandi dans la région évoluent avec les CataractesLa visite des Cataractes de Shawinigan à Rimouski hier (jeudi) avait beaucoup de signification pour deux joueurs qui ont grandi dans la région.
Natif de Saint-Eugène-de-Ladrière, Jérémy D’Astous en est à ses premiers coups de patin dans la LHJMQ. Son parcours est atypique. Jamais repêché, à 18 ans il était un joueur invité au dernier camp d’entrainement des Cataractes après une superbe saison avec les Pionniers du Cégep de Rimouski dans la ligue collégiale en division 2.
Ils étaient plus d’une centaine de spectateurs, membres de sa famille et de ses amis et concitoyens de Saint-Eugène, petite municipalité de 425 habitants, à l’encourager face à l’Océanic.
« C’est excitant, ça fait longtemps que j’ai inscrit cette partie à mon agenda. De jouer cette partie devant parents et amis, c’est excitant. À moi d’en profiter et m’amuser », nous a-t-il dit à son arrivée au Colisée Financière Sun Life.
En 14 parties jusqu’ici, il montre un dossier de 2-5-7 avec +1 dans la colonne des plus et moins. « J’ai eu des hauts et des bas. J’ai eu un bon début de saison, mais actuellement, c’est un peu plus difficile. Il faut que je continue à travailler encore plus fort dans les entrainements et amener ça dans les parties », poursuit-il.
Il y a quelques jours, il a été retranché de l’alignement pour la première fois de la saison. « Il y a peut-être un petit peu de perte de confiance dans les dernières parties. Je sens que j’ai la confiance de mes entraineurs. On est beaucoup d’attaquants et c’est certain qu’il y a des joueurs retranchés à chaque match. Je sais que je dois toujours travailler à 100 %, de ne pas être soft et de toujours donner mon 100 %. Mon jeu offensif, je l’ai, mais j’ai de l’adaptation à faire avec mon jeu défensif. Je pense que ça progresse de match en match. »
Très impressionnant
Son entraineur, Daniel Renaud, est en général satisfait du jeu de sa recrue.
« Il a été très impressionnant au camp d’entrainement. Il sort du collégial D2 que je ne connais aucunement. Je ne dirais pas que mes attentes étaient basses, je n’en avais pas, je ne le connaissais pas. Il m’est vraiment tombé dans l’œil. Ses habiletés avec la rondelle sont très impressionnantes. Après son bon début de saison, une petite blessure à l’aine l’a empêché de continuer d’avoir ses meilleures performances, mais je suis convaincu qu’avec sa bonne attitude, il va se remettre sur le bon chemin », explique-t-il.
Charles-Olivier Villeneuve
Pour sa part, Charles-Olivier Villeneuve a un lien avec Rimouski. « Je suis natif du Saguenay, mais j’ai passé toutes les années de mon parcours primaire à Rimouski. C’est donc ici que j’ai commencé mon hockey mineur jusqu’à ma dernière année atome. La famille a ensuite déménagé à Vaudreuil, dans l’ouest de Montréal », raconte l’attaquant de 18 ans. Son père, Alexandre, était directeur régional pour Pepsi à Rimouski.
Charles-Olivier a rejoint les Cataractes au terme de sa dernière saison avec Châteauguay dans le midget (M18) AAA, le printemps dernier.
« J’ai participé à la fin de la saison régulière et à toutes les séries. J’ai eu la chance de gagner la Coupe du Président avec l’équipe », explique celui qui a notamment pu jouer sur le même trio que William Veillette et Charles Beaudoin.
Il aura finalement disputé 17 rencontres en saison régulière et sept autres en séries, obtenant trois mentions d’assistance au total. Cette saison, il a été limité à cinq parties jusqu’ici.
« Après les deux premiers matchs, j’ai été affecté par un virus. J’ai manqué trois ou quatre semaines. J’ai joué deux parties depuis mon retour (une 3e jeudi à Rimouski). J’y vais graduellement. Je sens que je commence à me sentir mieux. »
Il a été un choix de 9e ronde au repêchage de 2001 par les Cataractes. « Ma force première est ma vitesse. C’est ce que je peux amener le plus à mon équipe. Du speed, de l’échec avant, ce sont mes forces. »
Un joueur d’énergie
Renaud apprécie sa fougue. « On l’a monté à temps plein et il a participé à la Coupe Memorial, l’an dernier. Il est un joueur très dynamique avec beaucoup d’énergie dans sa game, autant avec que sans la rondelle, c’est une game qui est simple, mais efficace. J’adore sa personne également. Il a un petit peu de chien en lui, un petit peu de Brendon Gallagher », estime l’entraineur-chef.
Autant D’Astous que Villeneuve doivent se battre pour leur place dans l’alignement. « Dans notre reconstruction, on a 16 attaquants. Je veux éviter qu’un joueur se retrouve trop longtemps hors de l’alignement. Il y a donc une certaine rotation », explique Daniel Renaud.