Un enjeu d’environnement toujours pas réglé

Un citoyen rimouskois qui possède un terrain dans le secteur de Varennes-sur-Mer, à Rimouski, déplore que son dossier ayant trait au respect de son droit de propriété ne soit toujours pas réglé après cinq ans de tractations avec la Ville.

Le terrain en question est un bien familial qui mesure 60 200 mètres carrés propriété de la famille d’Éric Labbé, qui avait exposé son problème dans nos pages il y a deux ans. La famille Labbé a accordé à la Ville un droit de passage permettant aux piétons de relier le sentier du Littoral au sentier du secteur Rocher Blanc en 1990.

Mais comme certains citoyens se sont montrés irrespectueux de sa propriété au fil des ans, elle a avisé la Ville en 2017 que le droit de passage était retiré. Une lettre de mise en demeure a été envoyée à la Ville en janvier 2021. Le sentier a alors été fermé par monsieur Labbé. On ne sait trop comment les utilisateurs ont réagi. Des témoignages seraient les bienvenus!

Impatience

Monsieur Labbé avait démontré son impatience d’une façon cocasse en 2020, en retirant un ponceau, en installant une affiche sur laquelle était inscrit le numéro de téléphone de la Ville pour ceux qui auraient pu avoir des plaintes à déposer. Par contre, monsieur Labbé s’est par la suite montré intéressé à collaborer avec la Ville pour trouver une alternative qui conviendrait à tout le monde. Il accepterait un passage sur une partie de son terrain, mais selon un nouvel itinéraire moins nuisible.

Le conseiller du district, Sébastien Bolduc, répondait alors que le projet soumis par monsieur Labbé posait des problèmes sur les plans technique et environnemental : « Il a décidé par lui-même de faire un chemin dans le bois, disant que c’est là qu’il accorderait le droit de passage. À notre avis, c’était une zone humide et il n’avait pas nécessairement le droit de faire des travaux à cet endroit. On n’était même pas sûr que c’était sur son terrain. »

Nouveau maire

Puisqu’il y a un nouveau maire depuis un an, monsieur Labbé a tenté sa chance auprès de Guy Caron.

« Mais ça avance à pas de tortue et j’aimerais bien obtenir une entente de droit de passage, savoir à quoi m’en tenir d’ici l’arrivée de l’hiver », dit monsieur Labbé qui a interpellé l’auteur de ces lignes dans les derniers jours.

« Je ne peux pas vraiment commenter les dossiers individuels des citoyens. J’ai rencontré monsieur Labbé à deux reprises. Je lui ai recommandé de s’adresser au Service urbanisme permis et inspection pour ce qu’il avait à proposer. C’est vraiment la bonne place pour faire ce qu’il souhaite faire », a indiqué monsieur Caron ce matin.

Spécial

Varennes-sur-Mer, c’est un secteur bien spécial qui existe un peu en marge de la ville depuis environ 60 ans. On y retrouve 13 résidences, dont quatre ou cinq sont occupées à l’année. La configuration du terrain et le sol marécageux font en sorte qu’il n’y a pas de services d’aqueduc et d’égout. Cependant, le lieu est si magnifique et paisible, en bordure du fleuve, que ses résidents sont prêts à accepter de faire certains sacrifices.

Vidéo

En vidéo ci-dessus, le maire Guy Caron aborde les sujets suivants : alimentation en eau potable, parc industriel, île Saint-Barnabé, transport collectif, crise du logement et sa première année à la barre du conseil.

(Avec la collaboration de Véronique Bossé)