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« Un gars peut avoir besoin de parler »

Campagne de sensibilisation pour la santé et le bien-être des hommes
André Boudreau, directeur général du C-TA-C et Gilles Turmel, conseiller aux relations médias du CISSS du Bas-Saint-Laurent (Photo journallesoir.ca- Véronique Bossé)

À l’approche du 19 novembre, soit la Journée québécoise pour la santé et le bien-être des hommes, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent lance le message suivant à la clientèle masculine : « T’as le droit de ne pas bien aller. Un gars peut avoir besoin de parler. »

Cette initiative est née, non seulement dans le cadre de la journée provinciale, mais aussi à l’obtention de résultats de plusieurs études qui démontrent que les hommes vivant de la détresse psychologique tardent à demander de l’aide et connaissent peu les ressources disponibles.

L’affiche de campagne

« On lance aujourd’hui une campagne de sensibilisation ciblée, en lien avec la santé et le bien-être des hommes. Cette campagne découle de travaux, mené par le comité régional où siègent plusieurs partenaires de diverses organisations, qui s’allient pour tendre la main aux hommes, pour tenter de leur montrer qu’il est important de demander de l’aide », explique la directrice des programmes de santé mentale et de dépendance, au CISSS du Bas-Saint-Laurent, Claudie Deschenes.

Elle ajoute que l’important est de faire savoir aux hommes que ces services existent pour les aider et qu’il est primordial de demander de l’aide, qu’il ne faut surtout pas hésiter à parler.

Des ressources toutes proches

Le CISSS du Bas-Saint-Laurent met également l’accent sur les services qui sont offert dans la région.

« Ce que l’on veut promouvoir aujourd’hui en terme de services, ce sont les services de nos deux organismes partenaires, mais aussi des services du 811, option deux, soit Info-Social, qui est un service gratuit, disponible 24 heures sur 24. Il s’agit d’une ligne d’appel téléphonique où des professionnels vous répondent rapidement et sont en mesure de vous outiller, de vous aider ou de répondre à votre besoin, de manière tout à fait confidentielle. »

Les deux organismes partenaires sont le C-TA-C de Rimouski et Trajectoires Hommes du Kamouraska, Rivière-du-Loup, Témiscouata et les Basques (KRTB).

Pas besoin d’être en crise

Faire connaître les ressources disponibles, faire savoir aux hommes qu’ils ont le droit d’aller chercher de l’aide, mais aussi leur faire comprendre qu’ils n’ont pas besoin d’être en crise pour le faire est un autre aspect important de cette campagne de sensibilisation.

« L’un des enjeux que l’on voit beaucoup chez les hommes, c’est qu’ils vont souvent faire leur demande d’aide dans des moments de crises plus intense. Donc, toute la campagne que nous allons mettre en place cette année et autour duquel on travaille depuis ces deux dernières années, c’est d’inviter les hommes à demander de l’aide rapidement, lorsqu’ils vivent des situations qui peuvent sembler ne pas être si difficile, mais comme les gars ont tendance à ne pas aller chercher de l’aide, ils se retrouvent rapidement dans des situations qui vont être du degré de la crise », raconte le directeur général de l’organisme C-TA-C, André Boudreau.

Il mentionne également en quoi consiste les services de son organisme : « Ce que l’on offre, c’est de l’intervention psychosocial. Un travail où l’on rencontre les hommes, on prend le temps d’écouter les enjeux qu’ils vivent, les difficultés et on essaie de travailler avec eux, afin qu’ils puissent mettre en place des éléments de changement dans leur vie, pour faire évoluer leur situation et se retrouver dans une situation où ils vont se sentir plus à l’aise, plus heureux. »

Des chiffres évocateurs

Selon une enquête récente menée par le Regroupement provincial en santé et bien-être des hommes, 70 % d’entre eux se disent préoccupés par leurs relations familiales, 68 % affirment vivre un sentiment d’isolement et 67 % sont inquiets de leur santé mentale.

De plus, les hommes québécois et plus particulièrement ceux de 18-24 ans souffriraient de détresse psychologique élevée. La proportion des hommes dans cette situation est passée à 14 % en 2021 comparativement à 8 % l’année précédente, soit près du double.

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