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Faits divers

Harold Lebel : rebondissement majeur

La plaignante participe à l’élaboration d’un documentaire
L’ex-député de Rimouski, Harold Lebel (Photo courtoisie)

Coup de théâtre ce matin au procès pour agression sexuelle de l’ex-député de Rimouski, Harold Lebel. Le juge Serge Francoeur a autorisé une réouverture d’enquête à la lumière de faits nouveaux se rapportant à la plaignante.

Alors que le jury s’attendait à entendre les directives finales du juge avant de partie en délibération, les 14 jurés ont plutôt assisté à un retour à la barre des témoins de la plaignante.

Mercredi soir dernier, après les plaidoiries, l’avocat de la Défense, Me Maxime Roy, a été informé du fait que la plaignante avait accordé des entrevues dans le cadre d’un documentaire sur la justice que prépare le Bureau d’enquête de Quebecor.

Harold LeBel suit son avocat, Me Maxime Roy. (Photo journallesoir.ca- Alexandre D’Astous)

À la barre des témoins, la plaignante a confirmé les informations et elle a fourni certaines explications.

« J’avais décidé de porter plainte parce qu’il y avait une ordonnance de non-publication sur mon identité. Or, je suis tombé des nues le 15 décembre 2020 lors de l’arrestation de l’accusé. Certains médias ont donné suffisamment de détails permettant de m’identifier. Un journaliste a même nommé carrément mon nom. J’ai trouvé ça tellement difficile. J’avais décidé de faire confiance au système judiciaire et de ne pas dénoncer dans les médias. Je trouvais ça aberrant qu’on ne puisse pas faire appliquer une ordonnance de la Cour », raconte-t-elle.

Démystifier les étapes du processus judiciaire

En mars 2021, un journaliste explique à la plaignante son projet de faire un documentaire. Il souhaite démystifier les étapes du processus judiciaire.

« Comme j’étais dedans, je me suis dit que ça pouvant aider d’autres plaignantes. J’ai alors accepté d’y participer. Je ne voulais pas interférer dans le processus judiciaire. Le documentaire ne sortira pas avant le début de 2023 ou au printemps 2023. C’est bien après le verdict du jury », a-t-elle précisé.

L’ex-député de Rimouski, Harold LeBel, est accusé d’agression sexuelle. (Photo courtoisie)

Me Roy a plaidé au jury qu’il s’agit d’un 4e exemple du manque de sincérité du témoignage de la plaignante. « Pourquoi elle ne l’a pas dit. Ce n’est pas grave de participer à un documentaire. Pourquoi garder le secret? »

La procureure de la Couronne, Me Manon Gaudreault, a invité le jury à mettre le tout en perspectives. « Vous devrez réfléchir sérieusement sur l’impact véritable à donner à ses nouveaux éléments ».

Comme le reste de la preuve

Enfin, le juge Francoeur a rappelé aux jurés qu’ils doivent traiter les nouveaux éléments comme le reste de la preuve présentée au procès de l’ex-député de Rimouski, Harold Lebel.

« Ce n’est pas parce que vous l’avez entendu à la toute fin que cette partie du témoignage est plus ou moins importante que le reste ».

Le magistrat présentera ses directives au jury à compter de 13 h 30 ce lundi. Il prévoit en avoir pour environ deux heures. Le jury amorcera ensuite ses délibérations.

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