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Justice

Toujours en attente du verdict

L’avocat Maxime Roy et son client, Harold LeBel. (Photo journallesoir.ca- Olivier Therriault)

Séquestré depuis plus de 24 heures, le jury au procès d’Harold Lebel poursuit ses délibérations. Il n’est toujours pas parvenu à un verdict unanime, hors de tout doute raisonnable, concernant l’accusation d’agression sexuelle portée contre l’ex-député de Rimouski.

Isolés du public depuis hier (lundi) à 15h30, les 12 jurés (neuf femmes et trois hommes) ont demandé en début d’après-midi de réentendre un segment du témoignage de la présumée victime. Cette requête a été accordée par le juge Serge Francoeur, la défense et la Couronne.

Cet extrait concerne précisément le moment entre l’instant où Harold LeBel aurait embrassé la plaignante et celui où elle serait sortie de la salle de bain après s’y être réfugiée.

L’ex-député de Rimouski, Harold Lebel (Photo archives Parti québécois)

Le juge Francoeur a toutefois demandé aux jurés de remettre l’événement en contexte. Il a conjuré le jury de réécouter l’ensemble de la preuve (trois segments) sur cet épisode bien précis. Les délibérations se terminaient à 16h30. Les discussions pour en arriver à un verdict reprendront demain (mercredi) matin.

Dans ses directives données hier (lundi) après-midi, le juge Serge Francoeur a rappelé que la Couronne a le fardeau de prouver, hors de tout doute raisonnable, tous les éléments essentiels de l’infraction.

« L’accusé n’a pas à prouver son innocence. Toute la preuve doit être analysée. Si vous pensez qu’il est probable, mais pas certain que l’accusé ait commis les gestes qui lui sont reprochés, il doit être déclaré non coupable », a expliqué le juge.

Rebondissement majeur

Le procès a connu un rebondissement majeur, hier (lundi) matin. Le juge Francoeur a autorisé une réouverture d’enquête à la lumière de faits nouveaux se rapportant à la plaignante.

Alors qu’ils préparaient aux délibérations, les jurés ont plutôt assisté à un retour à la barre de la plaignante. Mercredi soir dernier, après les plaidoiries, l’avocat d’Harold Lebel, Me Maxime Roy, a été informé du fait que la présumée victime avait accordé des entrevues dans le cadre d’un documentaire sur la justice que prépare le Bureau d’enquête de Quebecor.

L’ex-député de Rimouski, Harold Lebel. (Photo courtoisie)

À la barre des témoins, celle-ci a confirmé les informations et elle a fourni certaines explications.

« J’avais décidé de porter plainte parce qu’il y avait une ordonnance de non-publication sur mon identité. Or, je suis tombé des nues le 15 décembre 2020 lors de l’arrestation de l’accusé. Certains médias ont donné suffisamment de détails permettant de m’identifier. Un journaliste a même nommé carrément mon nom. J’ai trouvé ça tellement difficile. J’avais décidé de faire confiance au système judiciaire et de ne pas dénoncer dans les médias. Je trouvais ça aberrant qu’on ne puisse pas faire appliquer une ordonnance de la Cour », raconte-t-elle.

Comme le reste de la preuve

Enfin, le juge Francoeur a rappelé aux jurés qu’ils doivent traiter les nouveaux éléments comme le reste de la preuve présentée au procès de l’ex-député de Rimouski, Harold Lebel.

« Ce n’est pas parce que vous l’avez entendu à la toute fin que cette partie du témoignage est plus ou moins importante que le reste ».

Avec l’aide d’Alexandre D’Astous

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