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Lettre ouverte

Un appui de la députée souhaité

Les professionnels de l’INSPQ complètent trois jours de grève
Les 400 professionnels de l’INSPQ souhaitent notamment combler le retard salarial accumulé avec leurs homologues des autres organisations similaires. (Photo Facebook)

Lettre ouverte destinée à la députée de Rimouski, Maïté Blanchette-Vézina

Le personnel professionnel de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) tient présentement trois jours de grève, jusqu’à aujourd’hui (30 novembre) inclusivement.

Hier, nous étions plus de 200 des 400 membres de notre syndicat à manifester sur la Colline parlementaire pour sensibiliser votre gouvernement à notre situation, sans compter la soixantaine d’entre nous qui ont piqueté devant l’établissement montréalais de l’INSPQ, rue Crémazie à Montréal. Nous avons voté à 97 % pour tenir ce débrayage.

Fait peu connu, avec l’élargissement du télétravail, un certain nombre d’entre nous résident au Bas-Saint-Laurent et dans l’Est-du-Québec. Ils sont fiers de pouvoir servir notre système de santé publique à partir de ce coin de pays magnifique auquel ils demeurent profondément attachés.

Membre du Syndicat des professionnelles et professionnels de la santé publique du Québec (SPPSPQ-CSQ),  Richard Daigle remet une lettre faisant état des revendications de son syndicat à Yanick Chassé, attaché politique de la députée de Rimouski à l’Assemblée nationale et ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina. (Photo courtoisie)

Nous souhaitons vous exposer nos principales revendications afin que vous puissiez nous appuyer dans ce conflit de travail et démontrer votre solidarité. Nous espérons de tout cœur en venir à une entente de principe rapidement.

On ne demande pas la lune

Les 400 professionnelles et professionnels de l’INSPQ, tout comme les autres unités syndicales de l’établissement en négociation, ne demandent pas la lune.

Nous voulons simplement combler le retard salarial accumulé avec nos homologues des autres organisations similaires et obtenir une juste reconnaissance en cette période post-pandémie. Pourquoi devrait-il y avoir une telle disparité de traitement dans le réseau public de santé pour des emplois équivalents?

Nous nous sommes présentés de bonne foi à la table de négociation, mais rien n’avance. Non seulement nous n’avons pas obtenu d’augmentation salariale depuis trois ans, mais nos conditions de travail n’ont fait que se détériorer dans un contexte inflationniste.

Alors que les autres employés du réseau de la santé ont déjà renouvelé leur convention collective, de notre côté, nous sommes pénalisés après avoir accepté de mettre tout sur la glace durant la pandémie pour servir la population.

Une lente perte d’expertise

Alors que logiquement, un poste à l’Institut devrait être le point culminant d’une carrière dans le réseau de la santé publique où l’on concentre l’expertise dans différents domaines, la faible compétitivité des salaires entraîne déjà une perte de personnel avec expérience et par conséquent, d’expertise.

Le professionnels de l’INSPQ estiment que leurs conditions de travail n’ont fait que se détériorer depuis trois ans (Photo Facebook)

En effet, après avoir embauché et formé bon nombre de personnes, faute de conditions de travail équitables, l’INSPQ voit son personnel partir au profit d’autres organisations comme l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

Déjà, la direction des ressources humaines de l’INSPQ peine à recruter de nouveaux employé(e)s avec expérience dans de nombreux domaines, comme les technologies de l’information, et dans les directions scientifiques.

À défaut d’un coup de barre rapide pour améliorer les conditions de travail, cette situation pourrait affecter la qualité des services de l’Institut à moyen terme.

Nous comptons sur votre appui

Le Québec entier a besoin d’un Institut national de santé publique fort et compétent. La force de l’organisation passe par ses ressources humaines et le leadership de ses dirigeant(e)s. Nous comptons donc sur votre appui et sur votre influence politique pour clore positivement ce conflit de travail. Il en va de l’avenir de l’INSPQ et du réseau de santé publique.

Les représentants politiques du Conseil du trésor et du gouvernement québécois doivent être convaincus de la légitimité des revendications du personnel de l’Institut et de l’importance de leur expertise. Vous pouvez les y sensibiliser. À ce chapitre, la crise sanitaire de la COVID aura prouvé la pertinence et l’agilité de l’entièreté du réseau de la santé publique.

Nous vous invitons aussi à manifester votre appui en nous suivant et en partageant nos publications sur Facebook et sur Twitter :

Facebook : Sppspq

Twitter : @SPPSPQ

Web : sppspq.lacsq.org

Nous vous remercions de votre intérêt pour nos négociations en cours. Nous demeurons disponibles pour répondre à vos questions. Tout comme vous, nous avons à cœur de servir la population québécoise et de veiller à l’amélioration de son bien-être et de sa santé.

Veuillez accepter, Madame Blanchette-Vézina, nos salutations distinguées.

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