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Faits divers

15 ans sans réponse : la fille d’Annie Proulx lance un appel

Annie Proulx, photographiée en 2005 (Photo courtoisie SQ)

La Sûreté du Québec et les proches d’Annie Proulx sollicitent l’aide du public afin de retrouver la dame de 37 ans, disparue depuis le 30 novembre 2007.

Elle aurait été vue pour la dernière fois dans le secteur de Rivière Hâtée dans le district Bic à Rimouski.

Selon la SQ, elle aurait manifesté l’intention à ce moment de se rendre dans la région de Québec ou de Montréal. Depuis ce temps, ses proches sont sans nouvelles d’elle.

Des recherches ont été entreprises partout au Bas-Saint-Laurent. Un appel à la population a aussi été diffusé par voie de communiqué, mais en vain. Aucune des informations reçues n’a permis de la retrouver.

15 ans plus tard

Alors que le dossier est demeuré actif à la Sûreté du Québec, sa fille, Billy-Samantha Proulx, accorde des entrevues aux médias pour raconter son histoire et essayer d’atteindre le plus de gens possible, dans l’espoir d’obtenir enfin des réponses.

« Ma mère était une forte personnalité. Elle avait des problèmes à régler avec elle-même, c’était quelqu’un d’extravagant, toujours partie d’un bord et de l’autre. Tu ne pouvais pas l’attacher quelque part, c’était vraiment un courant d’air. Elle vivait sa vie comme bon lui semblait. Si tu la rencontrais, c’est sûr qu’elle te marquait. Je l’aimais vraiment beaucoup, c’était un drôle de personnage. »

Toute une épreuve à 11 ans

« Je ne me rappelle pas du 30 novembre 2007, parce que ce n’est pas à ce moment-là que je l’ai su. Je l’ai su quelques semaines après, lorsque la disparition a été signalée par ma grand-mère, mais je me rappelle très bien de cette journée-là, lorsqu’ils sont venus me l’annoncer. »

Elle avait alors 11 ans et vivait en famille d’accueil. La dernière fois qu’elle a parlé à sa mère, c’était le 12 octobre 2007, pour son anniversaire. « Elle m’avait appelée, justement pour me souhaiter bonne fête et prendre de mes nouvelles. »

« Ç’a été une épreuve très difficile, sur le coup et encore aujourd’hui. Pour un enfant de 11 ans, c’est un monde qui vient de s’écrouler complètement. »

Plusieurs questions sans réponse

Le temps qui s’est écoulé depuis sa disparition n’aura pas permis à ses proches d’obtenir des réponses.  

« Ma mère était un courant d’air. On ne savait jamais où elle s’en allait, ce qu’elle faisait. On sait seulement qu’elle s’en allait en direction de Québec ou de Montréal. On ne savait pas ce qu’elle allait y faire ou qui elle allait rejoindre. »

« C’est sûr qu’on s’est posé beaucoup de questions. Où est-elle ? Qu’est-ce qu’elle fait ? Pourquoi n’avons-nous pas de nouvelles ? Pourquoi ne nous appelles-t-elle pas ? »

Pas d’appel à Noël

Ses proches ont commencé à croire que quelque chose n’était pas normal lorsqu’ils n’ont pas eu de ses nouvelles à Noël en 2007.

« C’était déjà arrivé qu’on n’aille pas de ses nouvelles pendant un mois ou deux, mais elle nous appelait toujours à nos fêtes, à Noël, à la fête à ma grand-mère. Quand elle ne nous a pas appelé à Noël en 2007, on a compris que quelque chose de pas normal se passait. »

« On a fait beaucoup de recherches, on a appelé ses amies et ses amis, tout ceux qui auraient pu l’avoir vu. On avait beaucoup espoir qu’elle revienne, on se disait qu’elle était peut-être juste partie comme ça quelque part et qu’elle va revenir à un moment donné, qu’elle n’a juste pas eu la chance de nous appeler. Après 15 ans, on se doute bien qu’il y a autre chose qui est arrivée. »

Plus de contact depuis 15 ans

Selon Billy-Samantha Proulx, la dernière personne qu’elle connaissait qui lui aurait parlé serait sa grand-mère.

« Elles se sont appelées le 18 novembre, mais sinon il y avait des témoins qui l’ont vu faire de l’autostop au Bic. Ils ont déjà été interrogé, mais ça n’a pas porté fruit. »

Toute personne qui aurait pu apercevoir Annie Proulx dans les moments suivant sa disparition en 2007, ou qui possèderait une information permettant de la retrouver, est priée de communiquer, confidentiellement, à la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec au 1 800 659-4264.

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