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Éducation

Alain Dion conclut 36 ans d’enseignement

Une figure bien connue du Cégep de Rimouski prend sa retraite
Alain Dion entouré de ses collègues et camarades syndicaux : rangée 1 : Antoine Clermont, Alain Dion, Benoît Collette; rangée 2: Julie McDermott, Philippe De Carufel, Annie Perron, Hélène Rhéaume et Yohan Proulx; rangée 3: Martin Pelletier, Audrey Thériault, Élise Côté-Levesque, Aimée Lévesque, Malcom Webb et Julie Lefebvre. (Photo: courtoisie)

Un enseignant qui a été associé au Cégep de Rimouski au cours des 36 dernières années, Alain Dion, est maintenant à quelques jours de la retraite.

En plus d’être l’un des visages les plus connus parmi les enseignants du Collège, monsieur Dion est aussi reconnu pour sa grande implication syndicale et pour son engagement politique comme président de l’Association de comté du Parti Québécois.

Ce professeur en cinéma a fermé la porte d’une classe pour la dernière fois à 15 h, jeudi dernier. Il a aussi été fêté par ses collègues du Syndicat des enseignants et enseignantes du Cégep de Rimouski (SEECR).

Montagnes russes

« J’ai les émotions en montagnes russes ces jours-ci. Je vis beaucoup d’émotions fortes. Ce sont de grands bonheurs à vivre, mais des deuils à faire aussi. Quand tu sors de la classe pour la dernière fois en jetant un regard dans la salle tout en éteignant les lumières, tu vis quelque chose que tu n’avais jamais connu. Il ne me reste plus de cours à donner, seulement que de la correction à faire. Mon dernier cours aura eu lieu le 8 décembre 2022 dans mon local de projection. C’était le cours cinéma et société. Lors de cette session, j’ai aussi offert des cours sur le cinéma d’animation et un sur le cinéma américain », confie monsieur Dion.

L’influence de parents

Le Cégep de Rimouski aura été le seul lieu d’enseignement auquel Alain Dion aura été rattaché tout au long de sa carrière. Il a aussi été impliqué au SEECR pendant plus de 15 ans. Il a également assumé la présidence de sa centrale syndicale, la Fédération autonome du collégial (FAC) pendant quatre ans.

« Si je suis demeuré au Cégep de Rimouski tout ce temps, j’imagine que c’est parce que mon travail a fait l’affaire. Je crois que je peux quitter le Cégep de Rimouski avec le sentiment du devoir accompli. »

La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. L’intérêt d’Alain Dion pour le cinéma est directement lié à l’occupation de son père Raymond Dion, projectionniste dans le village de Saint-Basile-de-Portneuf.

« Je me souviens encore de l’odeur des machines de projection. De plus, mon père réalisait des films d’amateur. L’enfance trace souvent la voie. Les intérêts de nos parents nous influencent. C’est là que j’ai eu la piqûre. Pour l’action syndicale et politique, ça vient de ma mère, Yvette Alain. Ça me permet de vous dire que je porte donc à la fois le nom de famille de ma mère et celui de mon père. »

Alain Dion a reçu sa chaise de président du SEECR en cadeau de la part de ses camarades syndicaux du collège. « Cette chaise au syndicat, je l’ai beaucoup utilisée pour réfléchir, discuter, m’indigner, rire et préparer des mobilisations avec mes camarades, au cours de toute ces années », commente-t-il. (Photo: courtoisie)

Projets

« Je prends les deux ou trois prochains mois pour me reposer, avec au travers un voyage dans le temps des Fêtes. Ensuite, je serai toujours attiré par l’action politique. Je souhaite continuer de réfléchir sur le mouvement syndical. Il y a une chose que je n’ai pas le temps de faire et que je me propose de faire, c’est de réfléchir sur la Loi qui régit les négociations dans le secteur public. Je crois qu’il faut que ce soit revu. Il y a quelque chose qui cloche. »

« On dirait que quelque chose perturbe le bon fonctionnement des syndicats. Les rapports de force ne sont plus ce qu’ils étaient. Il faut annoncer nos actions syndicales. Il y a quelque chose qui cloche. Je crois beaucoup au syndicalisme et au rapport de force. Quand la négociation est hyper réglementée, tu perds ton rapport de force. Ça pourrait prendre la forme d’un mémoire », confie-t-il.

Un retour à l’écriture cinématographique, des idées de documentaire et diverses implications sont au programme de la retraite. « Ce ne sera pas une retraite tant que ça, car je n’ai pas encore 60 ans. Je vais demeurer très actif. »

Alain Dion (Photo: courtoisie-Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep de Rimouski)

Enfants

Finalement, Alain pourra profiter de plus de temps avec ses trois enfants : Françoise, bientôt 19 ans et maintenant étudiante à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), en théâtre, une future militante comme son père; Jules, au caractère plus réfléchi et futur globe-trotter, qui termine son secondaire 5; et Simonne, qui est étudiante en secondaire 4.

« Je vais passer plus de temps avec eux, c’est certain. Nous allons demeurer à Rimouski encore un certain temps. Il est fort possible que je bouge et que je retourne dans mon coin dans quelque temps, d’autant plus que mon amoureuse est à Québec », conclut-il.

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