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Du jamais vu à l’urgence en 25 ans

Le personnel de la santé a fait des miracles pour les accidentés de Saint-Fabien
Quelque 70 employés du secteur de la santé se sont mobilisés, hier soir, à la suite de l’accident majeur survenu à Saint-Fabien. (Photo: archives-capture d’écran VIMÉO-FCHRR)

Confronté à une situation inédite en au moins 25 ans, le personnel médical et infirmier du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS-BSL) et celui du centre hospitalier de Rimouski ont fait un travail exemplaire lors de la soirée de l’accident dramatique survenu hier, à Saint-Fabien.

C’est la gestionnaire cheffe des urgences et des soins critiques pour Rimouski-Mitis, Anny Béland, qui a agi comme coordonnatrice du code Orange lorsque celui-ci a été déclenché tôt en soirée. Madame Béland a confié ce matin, lors d’un point de presse, que c’était la première fois qu’elle était partie prenante d’une telle situation d’urgence. Elle était accompagnée de Dr Pascal Ducharme, chef des urgences à l’hôpital régional de Rimouski.

Les deux étaient sur le terrain hier et sont en mesure de témoigner de l’efficacité du déploiement des services d’urgence. Ils se disent très fiers de la réponse du personnel sollicité.

Rappelons que la collision survenue vers 17 h 15 sur la route 132, à Saint-Fabien, a fait deux victimes et plusieurs blessés.

« À travers une situation d’une telle ampleur, d’un tel désastre, nous avons eu un sentiment de fierté pour une mobilisation exceptionnelle. »

Pascal Ducharme et Anny Béland. (Photo: Journallesoir.ca, Pierre Michaud)

Arrivée massive de clients

 « Nous avons reçu une communication d’urgence de la Sécurité civile à 17 h 27, nous informant d’un accident à Saint-Fabien. À 17 h 40, on a mis en place le code Orange. Cela signifie pour nous l’arrivée massive de clients dans un établissement. À travers une situation d’une telle ampleur, d’un tel désastre, nous avons eu un sentiment de fierté pour une mobilisation exceptionnelle. Une mobilisation qui touchait non seulement le personnel de l’urgence, mais de tout l’hôpital de Rimouski. De plus, nous avons également vu du personnel qui n’était pas au travail se mobiliser rapidement », commente madame Béland.

« Il y avait environ 70 membres de notre personnel, de tous types d’emploi, en plus de 17 médecins de médecine d’urgence et de médecine générale qui se sont présentés à l’urgence. Nous avons aussi eu recours à sept spécialistes. C’est un grand sentiment de fierté qui nous habite avec cette mobilisation. Les premières minutes sont les plus importantes et nos prises de décision nous ont aidés à préparer l’arrivée massive de clients. Tout s’est déroulé dans un calme incroyable et dans une efficacité remarquable », ajoute-t-elle.

Pascal Ducharme, Anny BÉland et Gilles Turmel, du CISSS Bas-Saint-Laurent. (Photo: Journallesoir.ca, Pierre Michaud)

 Qu’est-ce qu’un code Orange?

« Un code Orange, ce n’est pas fréquent. J’ai 25 ans de carrière et c’est la première fois qu’on a un événement du genre. On nous annonçait une quarantaine de clients pour l’arrivée massive. Dans les premières minutes, on ne sait pas à quoi vont ressembler les clients, mais un code Orange, ça veut dire ce genre d’arrivée massive dans un même établissement », précise encore Anny Béland.

Sympathies

Le conseiller en communication du CISSS-BSL, Gilles Turmel, a profité de l’occasion pour exprimer les sympathies de l’organisme. « Évidemment, c’est un drame. On offre nos condoléances aux proches et aux familles des victimes. »

15 ambulances et un autobus

 « Nous avons effectué 41 consultations à la suite de cet événement. Tout d’abord, il y a 15 ambulances qui se sont présentées à l’urgence de Rimouski. Les communications avec les travailleurs paramédicaux ont été exemplaires. On a été mis au courant de minute en minute de ce qui se présenterait à l’urgence. Par la suite, un autobus a été utilisé par le pré-hospitalier pour nous amener 24 autres patients à l’urgence. De ces 24, 13 ont dû être gardés en observation sur une civière, pour un total de 26 patients qui ont été vus et ont dû être placés sur des civières. Le tout dans une période d’une heure. Ce fut une grande mobilisation de l’ensemble des partenaires qui travaillaient hier soir », rappelle Dr Ducharme.

Ce matin

« Dans un délai de cinq heures, tous les patients ont été évalués par un médecin et envoyés à des examens. À travers tout ça, on a continué d’offrir des soins aux gens qui consultaient à l’urgence pour autre chose. À l’heure actuelle, ce matin, sur les 41 consultations, il restait un patient aux soins intensifs, un toujours à l’urgence et six patients hospitalisés », résume-t-il.

L’hôpital de Rimouski a été très achalandé, hier soir. (Photo: archives)

Un des patients était en processus de transfert vert un autre établissement au moment d’écrire ces lignes. Cependant, la vie d’aucun de ces patients n’est en danger. L’obligation de respect de la confidentialité médicale ne permet pas de fournir plus de détails sur leur état de santé.

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