Les travaux de démolition sont commencés
Les travaux de démolition de l’église Sainte-Agnès, qui fera place au projet locatif du groupe Dionne, l’ilot Sainte-Agnès, ont débuté quelques jours avant Noël.
Pour l’instant, l’église située au 329, rue Saint-Germain Est à Rimouski n’affiche que quelques marques de démolition. Rappelons que le projet consiste à mettre en place des unités d’habitations, soit des condos locatifs, dont une trentaine serait potentiellement éligibles à la catégorie de loyer abordable.
Pour la première phase du projet, seulement l’église sera démolie. Le presbytère, qui avait été transformé en résidence, en la maison Saint-Germain, y passera également.
« Les résidents ont été relocalisés. Pour la phase 1, soit pendant les démolitions, le presbytère va demeurer le bureau de chantier. Lors de la phase 2, le presbytère va être démoli à son tour », confirme Kina Dionne.
Historique du projet
« Le premier été où nous avons présenté le projet, nous avons fait un après-midi porte-à-porte. Nous avons cogné à toutes les portes du quartier de la zone référendaire. On a invité les gens à une soirée d’information publique, qui était ouverte à tous. C’était à l’été 2021 », raconte madame Dionne.
« On leur a présenté le projet lors de la rencontre publique, du moins à ceux qui étaient venus à la rencontre. Par après, le projet a changé en cours de route, parce qu’on partait de trois bâtiments pour en faire deux. L’été passé, nous avons fait un autre après-midi de porte-à-porte. Ma sœur et moi avons sillonné le quartier. Lorsqu’il n’y avait personne pour nous répondre, on laissait des dépliants sur place, qui mentionnaient que le projet avait changé, en leur soumettant les nouvelles images. Puis, il y a eu la consultation publique du côté du municipal en août et il n’y a pas eu de contestation. De manière générale, les commentaires que nous recevons sont à 97 % des commentaires favorables. »
Pourquoi démolir ?
Lorsque questionné sur le choix de démolir l’église, plutôt que de se tourner vers une alternative comme celle utilisée à l’église Sainte-Odile, madame Dionne rapporte qu’avant de considérer la démolition, les options ont toutes été analysées.
« Avant de démolir, on s’est dit qu’on allait regarder ce qu’on pouvait faire, mais la conformité de l’église, avec sa grande allée centrale, ne permettait pas de faire des logements directement à l’intérieur. Nous avons dû consulter au moins deux architectes et ils nous ont dit qu’il n’y avait pas grand-chose à faire avec cette église, parce qu’elle n’a pas d’intérêt architectural pour la reconvertir, sans y laisser sa chemise et ses pantalons. »
Si le groupe Dionne ne peut pas conserver le bâtiment comme tel, les deux sœurs ont toutefois l’intention de garder des traces de la vocation d’origine du lieu.
« On sait que les gens du quartier sont quand même attachés à leur patrimoine, alors nous avons décidé de conserver au moins l’une des trois cloches pour pouvoir faire un petit lieu qui rappellera aux gens qui habiteront l’espace, la vocation qu’il avait précédemment. »