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Le vent génère des M$ pour la région

Une photo du parc éolien Ronceveaux, dans la MRC d’Avignon. (Photo: site Internet)

Le président de la Table régionale des élus du Bas-Saint-Laurent, Michel Lagacé, est toujours aussi emballé et optimiste de constater les résultats que procurent l’Alliance de l’Est.

Cette alliance est formée des MRC et municipalités du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, de la MRC de l’Islet et de la MRC de Montmagny, regroupées elles-mêmes au sein de la Régie intermunicipale de l’Énergie du Bas-Saint-Laurent et par la Régie intermunicipale de l’Énergie de Gaspésie/Iles de la Madeleine.

Métal du Golfe_VF

En se faisant organisatrices de projets éoliens dans l’Est du Québec, les deux régies génèrent des revenus qui sont partagés entre tous. L’Alliance n’est pas née en 2022, mais son rendement et son avenir représentent la plus grande fierté du président de la Table régionale des élus du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL), Michel Lagacé, qui a accordé une grande entrevue de début d’année au Journal Le Soir, hier.

Monsieur Lagacé est aussi, entre autres, maire de Saint-Cyprien et préfet de la MRC de Rivière-du-Loup.

Fierté

Journal Le Soir : Quelle est votre plus grande fierté quand vous regardez 2022 par-dessus votre épaule?

Michel Lagacé : « Ce dont je suis vraiment fier, c’est que l’Alliance de l’Est et les MRC de l’Islet et de Montmagny, a déposé un nombre important de projets en réponse aux deux appels d’offres d’Hydro-Québec. C’est vraiment un élément de fierté très important. Nous sommes de plus en plus reconnus chez les partenaires communautaires comme étant des incontournables quand on parle de développement éolien dans l’Est du Québec. Autant auparavant, les promoteurs éoliens privés nous regardaient un peu de haut, autant aujourd’hui, ils se rendent compte que leur succès dépend de notre contribution et de notre présence. »

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Michel Lagacé (Photo: Site web, MRC de Rivière du Loup)

« On peut éprouver beaucoup de satisfaction. Juste au Bas-Saint-Laurent, et juste pour les projets Ronceveaux et Nicolas-Riou, on génère 9 M$ de dollars de revenus qui peuvent être réinvestis. On peut dire que c’est une grande réussite collective régionale. »

Crise et économie

JLS : Mis à part cet élément, que retenez-vous de 2022?

ML : « La première chose que je retiens, c’est la sortie de la crise sanitaire; aussi, le fait que l’économie bas-laurentienne, malgré tout, se tire assez bien d’affaire. Mais nous sommes confrontés aux mêmes problématiques que les grands centres : le manque de logements, l’accès à la main-d’œuvre, on est vraiment dans ces préoccupations. Les défis demeurent importants pour le Bas-Saint-Laurent quand on regarde les dimensions du logement, de la main d’œuvre et tout ce qui est en lien avec l’innovation. Même si nos entreprises ont beaucoup investi dans la robotisation, il demeure des défis de main-d’œuvre pour nos entreprises. »

Projet prioritaire

JLS : Avez-vous des projets prioritaires pour 2023?

ML : « Le dossier de la SÉMER (Société d’économie mixte d’énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup) est prioritaire. Nous desservons le Kamouraska, les Basques, Rivière-du-Loup, La Mitis, La Matapédia. En 2023, et peut-être même dès janvier, on aura des réponses pour un ou des projets qui auront été retenus, pour ce qui est des deux appels d’offres. Si c’est positif, on devra passer à la vitesse Grand V pour rencontrer nos obligations pour la mise en opération commerciale en décembre 2026. Ça va monopoliser beaucoup d’énergie si on a des projets retenus. »

JLS : Y a-t-il des enjeux de sécurité routière dans vos préoccupations?

ML : « La sécurité routière s’améliore évidemment dans notre secteur avec l’autoroute 85. Donc, l’enjeu de sécurité routière actuel, à mes yeux, ce sont les tronçons qui relient l’Ouest à l’Est du Bas-Saint-Laurent. Ça, c’est inévitable, incontournable, il devrait y avoir des investissements majeurs, sinon colossaux, pour améliorer la fluidité du transport des personnes et des marchandises. On voit encore trop souvent d’accidents graves et de pertes de vies humaines sur les routes, comme on a vu ces dernières semaines. Je pense que c’est clair que nos routes ne sont pas sécuritaires. »

Finances

JLS : Et sur le plan des finances municipales, où en est-on à votre avis?

ML : « Dans la région, c’est clair que l’inflation a un impact extrêmement important sur les finances des municipalités. La hausse du coût des carburants, comme le diesel, pour les machines qui servent à l’entretien de nos routes, a également un impact gigantesque sur les finances municipales. De façon unanime, au Québec, les municipalités demandent au gouvernement du premier ministre Legault de mieux les soutenir, de façon temporaire, un peu comme lors de la pandémie. À la hauteur qu’a l’inflation, ça nécessiterait un appui financier conjoncturel. »

Relations

JLS : Estimez-vous que les relations et la dynamique sont bonnes entre les élus municipaux et ceux des autres paliers de gouvernement?

ML : « On est pas mal en interaction, peut être un peu plus avec les élus provinciaux. On a aussi été en contact un peu plus avec les députés fédéraux pendant la pandémie qu’auparavant, mais quand on parle de santé, d’immigration, de logement, ça réfère plus au gouvernement provincial. C’est avec ces députés que nous travaillons de manière assidue. »

« Le portrait a changé, mais les relations demeurent aussi bonnes avec la nouvelle députation régionale qu’elle l’était avec la précédente. On a maintenant une ministre avec un vrai portefeuille (Maïté Blanchette Vézina), qui siège au conseil des ministres et qui a une capacité d’influencer plus importante qu’un ministre délégué. Autre élément, son ministère principal est celui des Ressources naturelles et de la Forêt et c’est en lien direct avec les attentes du Bas-Saint-Laurent et qui sont légitimes. »

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