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« Une statistique qui n’a pas d’allure »

(Photo Unsplah – Maxime Doré)

Le maire de la municipalité d’Esprit-Saint, Langis Proulx, déclare ne pas être satisfait de la réponse que sa municipalité a reçu de la part du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, à la suite du décès d’un jeune garçon de 10 ans le 2 janvier.

Avant même la parution du communiqué du CISSS, la municipalité s’est fait répondre que si le déploiement dynamique n’était pas implanté sur le territoire, c’était à cause que le nombre d’appel d’urgence annuel n’est pas suffisant.

« Le CISSS s’est basé sur une statistique de 2021, qui disait que dans une année complète, il y avait eu seulement 325 appels d’urgence, ce qui n’était pas suffisant pour mandater une deuxième ambulance lorsque nécessaire. Je trouve que c’est une statistique qui n’a pas d’allure. Comme disait le président du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet : on devrait plutôt regarder le nombre de vie qu’on pourrait sauver avant de regarder le nombre d’appels reçus dans un territoire », énonce le maire.

Langis Proulx (photo courtoisie)

« Vous savez que nous sommes l’un des seuls territoires à ne pas avoir le service de déploiement dynamique ? Trinité-des-Monts et Esprit-Saint sont les deux seules municipalités à ne pas l’avoir sur le territoire. »

Toutes les minutes comptent

Rappelons que le déploiement dynamique consiste au fait de rapprocher une autre ambulance lorsque celle normalement disponible pour le territoire est déjà occupé.

Pour l’instant, il n’est pas possible de déterminer si l’enfant aurait pu être sauvé si le déploiement dynamique avait été mis en place. Toutefois, monsieur Proulx rappelle que dans des cas comme celui-ci, toutes les minutes comptent.

« Avec le déploiement dynamique, au lieu de prendre 40 minutes pour se rendre au chevet de quelqu’un, ç’aurait pu prendre 10 ou 15 minutes. C’est là toute la dynamique et l’ambiguïté de ce qu’on demande au CISSS du Bas-Saint-Laurent depuis au moins un an. »

Une rencontre officielle

Monsieur Proulx se dit donc insatisfait et compte bien rencontrer le CISSS à ce sujet, d’autant plus qu’il en a fait la demande le mois dernier.

« Ce que nous avons su ce matin (vendredi matin), c’est que maintenant le cabinet du ministre de la santé a été mis au courant de la situation et demande des comptes au CISSS. On attend de savoir ce qui va arriver. J’ai demandé une rencontre, officiellement, avec le CISSS du Bas-Saint-Laurent, qui date du 5 décembre. C’est sûr qu’à ce moment-là, il n’y avait pas la problématique du jeune décédé dans notre municipalité, mais c’était pour beaucoup d’autres problèmes du côté de la santé sur notre territoire. »

 « On va procéder par résolution, au Conseil municipal d’Esprit-Saint. Nous avons donc fait une demande officielle et on est mieux de l’avoir. »

Rappel des faits

Le décès au cœur du dossier concerne l’histoire d’un enfant de 10 ans, d’Esprit-Saint qui a dû attendre l’ambulance pendant de nombreuses minutes, alors qu’il était en arrêt cardiorespiratoire.

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