La fin de la distribution de L’Avantage déplorée
Michel Dubé, d'Action populaire Rimouski-Neigette, déplore la décision de l’hebdomadaireLe coordonnateur de l’organisme de défense des droits des personnes en situation de pauvreté Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé, déplore la décision de l’hebdomadaire L’Avantage de ne plus effectuer sa distribution porte-à-porte.
Dans une publication sur sa page Internet intitulée « Médialo poursuit son évolution », le président de l’entreprise propriétaire de L’Avantage, Frédéric Couture, confirme un changement de format de la publication de L’Avantage et une modification majeure du système de distribution.
Médialo prendra en charge sa propre distribution qui se fera désormais sous forme de dépôt chez des commerçants et de boîtes à journaux. Des changements sont aussi envisagés dans la Vallée de la Matapédia pour le Journal L’Avant-Poste, menacé de fermeture.
« Comme tous les éditeurs ayant recours au service de Publisac, nous sommes confrontés à une inégalité dans la qualité du service de distribution de nos journaux, à l’incertitude face à la pérennité de ce service, ainsi qu’à la menace de son remplacement potentiel par Postes Canada et de l’explosion des coûts qui en découlerait. Cette évolution nous permettra de poursuivre notre développement et d’assurer notre importante mission d’information dans les meilleures conditions possible », indiquait le président de Médialo.
On ne sort pas beaucoup
« On perd un autre service. Chez les gens que je représente, on ne sort pas beaucoup. L’Avantage a prévu des lieux de distribution qui ne seront pas accessibles à tous. Va-t-on s’assurer que les lieux retenus sont des lieux que les personnes en situation de pauvreté fréquentent? Je pense que ce serait bien, par exemple, de choisir notre adresse du 180 rue de l’Évêché Ouest, pour y implanter un point de dépôt. Plusieurs organismes sont présents et ce serait un bon lieu de distribution de L’Avantage à l’avenir », estime monsieur Dubé.
« Si c’est un endroit comme l’hôtel de ville, je ne crois pas que les gens iraient là. Les personnes que je représente n’y vont pas, mais elles vont dans les épiceries bon marché au moins une fois par mois. On ne fréquente pas les mêmes lieux que les personnes qui occupent un emploi stable. Le comptoir alimentaire Moisson Rimouski-Neigette serait aussi un bon point de dépôt », ajoute-t-il.
Ce qu’on regarde
« Il y a de l’information en général dans le journal hebdomadaire. Il y a les petites annonces, les avis de décès et l’agenda de différents clubs de loisirs ou sociaux. Je ne veux pas dénigrer un média numérique comme le vôtre qui fait très bien son travail, mais pour les personnes en situation de pauvreté, c’est moins accessible. Il y a ceux qui n’ont pas Internet, mais il y a aussi ceux qui ne savent pas l’utiliser. On peut se rendre utiliser Internet à la bibliothèque municipale, mais ce n’est pas tout le monde qui sait, par exemple, monter une page Facebook », signale monsieur Dubé.
Grand vide
« Je trouve que la situation des journaux hebdomadaires s’est beaucoup dégradée depuis 10 ans. Nous avions quatre journaux papier à Rimouski, à une certaine époque. Il y a maintenant un grand vide. Il y aurait peut-être de la place pour une nouvelle publication. Je lance un appel à la Société de promotion économique (SOPER) et à la Ville pour qu’elles encouragent des gens d’affaires à monter des projets en ce sens », conclut le coordonnateur d’Action populaire Rimouski-Neigette.