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Déjà de la résistance chez des citoyens

Le secteur où Rimouski souhaite établir son nouveau projet résidentiel à Pointe-au-Père. (Photo courtoisie Ville de Rimouski)

À peine la Ville de Rimouski a-t-elle eu le temps de lancer une campagne d’information qui sera suivie d’une période de consultation, la semaine dernière, que ce qui s’annonce comme le plus important projet de développement immobilier de son histoire suscite déjà de la résistance chez des citoyens.

Le projet dit « des Pluviers » prévoit la réalisation de quelque 800 unités d’habitation dans Pointe-au-Père. Le chiffre de 800 logements est évoqué dans la documentation dévoilée par la Ville, mais celle-ci précise bien que le total de maisons et de logements qui pourront être bâtis dépendra des concepts qui seront retenus à l’issue de la consultation.

Le secteur visé est au Sud du boulevard Sainte-Anne, entre la rue du Sieur et l’avenue des Violettes.

Citoyens préoccupés

Radio-Canada rapporte aujourd’hui qu’un regroupement de citoyens fait valoir qu’une partie du territoire visé est utilisée par une partie des résidents comme espace vert, sous forme de sentiers. Ces mêmes citoyens se préoccupent de l’impact des travaux sur la faune et la flore.

La Société d’état a aussi interrogé la conseillère municipale du district, Julie Carré, qui n’est pas inquiète, car la Ville s’est engagée à écouter toutes les opinions avant de proposer un concept. « Il n’y aura jamais eu autant de consultations publiques pour un projet que pour celui-là. […]Tout est à créer. Le projet n’existe pas encore. Donc, il va être « cocréé » avec les citoyens, citoyennes de Rimouski », a-t-elle mentionné.

La conseillère du district Pointe-au-Père, Julie Carré. (Photo: courtoisie)

Énorme résistance

« Ça jase pas mal dans mon quartier et surtout dans ma rue. Si la Ville de Rimouski compte nous mettre des voisins directement à la limite de nos terrains en coupant tous les arbres et sans une large bande forestière pour maintenir l’aspect boisé de l’arrière de nos terrains, il va y avoir une énorme résistance », confie au Journal Le Soir un citoyen soucieux de conserver l’anonymat.

Acheter le terrain

Le mécontentement d’une partie des résidents va très loin, au point où ils envisagent d’acheter le terrain visé par la Ville qui est contigu à leur propriété. Sinon, ils aimeraient que la Ville protège leur quiétude.

« Certains pensent même alors à acheter le terrain derrière leur résidence pour ne pas avoir de voisins à l’arrière. J’aurais une première question pour le maire de Rimouski, dans le cadre de sa consultation. ‘’ Pour l’aspect boisé, serait-il possible de protéger l’arrière des cours des résidences côté Ouest de la rue des Violettes par une large bande forestière (minimum 30 mètres) ? ‘’ J’ai aussi d’autres questions posées par mes voisins, qui souhaitent avoir des commerces de proximité. ‘’ Est-ce que ce nouveau quartier sera éventuellement doté d’une épicerie et d’une petite succursale Société des alcools du Québec (SAQ), de la taille de celle que l’on retrouve actuellement dans le quartier Nazareth? ‘’ », fait-il valoir.

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