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Chasse et pêche

Passer par la qualité, non la quantité

La récolte 2022 du cerf relance une chasse de qualité et non de quantité, qui passe par l’application de la RTLB qui épargne les jeunes mâles d’un an et demi. (Photo MFFP)

Alors que Québec affirme que la récolte de 55 318 cerfs en 2022, en hausse de 17%, prouve son abondance, le chroniqueur Jean Larivière maintient que la cible devrait plutôt être la qualité, et non la quantité de chevreuils prélevés.

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Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs affirme, dans son bilan de la chasse 2022 : « L’excellente récolte observée dans l’ensemble des zones peut être attribuée en grande partie au fait que le Québec n’a pas connu d’hiver très rigoureux pour le cerf depuis 2019 dans la majorité des zones de chasse, ce qui a favorisé sa survie ».

En entrevue cette semaine à « Rendez-Vous Nature », l’expert conseil en chasse et pêche du quotidien Le Droit

Ottawa-Gatineau, n’est pas surpris par ce bilan positif. « Je savais que la population de cerfs augmente, surtout avec une succession de trois hivers faciles. Mais ça ne veut pas dire qu’elle est en santé et que le ratio mâle-femelle est bien équilibré. Ça veut juste dire que la chasse est meilleure, point final », affirme Jean Larivière.

« Show de boucane »

Ce dernier estime que les statistiques du cerf en 2022 se résument à : « Un show de boucane du ministère, comme un gâteau avec un double glaçage. On le savait que le troupeau était en hausse, et ça n’a rien à voir avec la gestion de l’espèce. Le ministère le dit lui-même que la hausse des populations de chevreuils est attribuable à Dame Nature », poursuit le spécialiste.

Selon Jean Larivière, le succès de chasse doit donc passer par la qualité des cerfs récoltés, et non par leur nombre. Et cette qualité recherchée passe par la Restriction de la Taille Légale des Bois (RTLB). Le bilan du projet expérimental de cinq ans, maintenant sept, a été finalisé à l’été 2022. Les résultats seront, semble-t-il, présentés bientôt aux partenaires fauniques du ministère.

Fini les études

« Après sept ans, il faut arrêter d’étudier et appliquer la RTLB. Au début du projet en Estrie, le ministère a craint de vendre moins de permis. C’est pour ça qu’il a imposé un montant de 10$; en plus du permis, pour pouvoir chasser dans la zone 6 de la RTLB. Puis les 10 piastres ont été abandonnées parce que les ventes du permis étaient assez bonnes », dit Jean Larivière qui pense que la même crainte existerait encore chez le ministère.

« Parce que des chasseurs n’iraient par chasser dans telle ou telle zone parce que c’est le mâle possédant au moins trois pointes de 2,5 cm ou plus d’un côté du panache qui serait obligatoire de récolter ».

La RTLB épargne les jeunes mâles d’un an et demi, les « spikes », pour qu’ils deviennent des gibiers matures et de bons reproducteurs. Les jeunes mâles d’un an et demi représentent une large part de la récolte des chasseurs.

En 2022, en Gaspésie, la récolte de cerfs a été de 124 dans la Zone 1 Nord et de 409 dans la Zone 1 Sud. Au Bas-Saint-Laurent, dans la Zone 2 Est, le bilan de l’an dernier est de 150 chevreuils, et de 832 dans la Zone 2 Ouest.

Suivre ce lien pour l’ensemble des statistiques des différentes espèces récoltés en 2022.

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