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Économie

Costco change son fusil d’épaule

La firme Divco annule son processus de soumissions lancé lundi dernier
Un magasin entrepôt Costco (Photo courtoisie Divco)

Deux jours après avoir fait de nouveau appel aux entrepreneurs du Bas-Saint-Laurent pour la construction de son futur magasin-entrepôt de Rimouski, la firme Divco, principal constructeur de Costco dans l’Est du Canada, a annulé son processus de soumissions, a appris le Journal Le Soir.

« Ceci est pour vous aviser que le processus de soumission pour le projet en rubrique est annulé. Merci de votre compréhension », a écrit Pascal Tayeh, estimateur pour Divco, dans un courriel présenté ci-dessous, dont notre service des nouvelles a obtenu copie. Il a été envoyé mercredi (15 février) aux contractants sollicités.

Depuis le nouvel appel de soumissions lancé lundi dernier, plusieurs entrepreneurs avaient interpellé le Journal Le Soir pour dénoncer la pression exercée par Costco. Le document initial, exposé ci-dessous, exposait que les contractants devaient respecter un échéancier de 10 jours afin de proposer leurs services et soumettre des prix pour l’exécution des travaux.

L’objectif demeure 2024

Dans les documents proposés, Divco présentait les plans préliminaires du magasin-entrepôt prévu derrière la succursale Harley-Davidson, à l’intersection de la Montée Industrielle-et-Commerciale et du boulevard Arthur-Buies Est, comprenant aussi une station d’essence. Il était possible d’apprendre que le bâtiment de Rimouski serait érigé sur pieux et construit identiquement à celui au magasin d’Anjou.

Selon des intervenants interpellés par le Journal Le Soir, Costco viserait encore le début des travaux du futur magasin de Rimouski au printemps ou à l’été 2024, tel qu’énoncé dans le présent courriel envoyé vendredi dernier, malgré la fin de cet appel de soumissions.

Se tirer dans le pied

« Il est impossible pour nous de garantir des prix sur des travaux à exécuter en 2024 avec l’inflation et les coûts des matériaux toujours en augmentation. Le bois s’est stabilisé dans la dernière année, mais pas le métal ou l’acier. J’ai l’impression que Costco se tire dans le pied en effectuant ce genre d’opération à plus d’un an du début des travaux. Costco voulait des prix pour ajuster son budget, mais c’est impossible. Il n’y a plus personne qui les prendra au sérieux », raconte un entrepreneur, interpellé par le Journal Le Soir et qui souhaite préserver son anonymat.

Un autre contractant nous a expliqué sa démarche auprès de Divco dans les derniers jours.

Le plan d’implantation du futur magasin de Rimouski. La station d’essence est située à proximité de la succursale Harley-Davidson.
(Photo courtoisie)

« J’ai pris ma soumission envoyée en 2021. J’ai inscrit « prix à analyser » en fonction de comment va évoluer le marché de la construction d’ici l’an prochain. Je crois encore que 2024 est la bonne année de construction. C’est seulement le processus lancé qui ne faisait pas de sens. Nous sommes à Rimouski, pas à Montréal. Le temps d’excaver à la fonte des neiges, tu peux espérer commencer à construire en juin ou juillet, surtout que ça sera sur pieux. Tu refais le même exercice l’automne ou l’hiver prochain, ça a plus de sens », explique-t-il.

Pas la première fois

Ce n’est pas la première fois que la multinationale invite des compagnies à soumissionner pour son futur magasin-entrepôt de Rimouski. À sa dernière opération de la sorte, en septembre 2021, Divco annonçait le début de la construction au printemps ou à l’été 2022.

Le terrain derrière la succursale Harley-Davidson appartient toujours à la Ville de Rimouski. Le maire Guy Caron a réitéré, en réaction à la nouvelle parue dans le Journal Le Soir, que Costco n’aura pas d’avantages particuliers pour entamer la construction de son futur magasin-entrepôt.

Divco, principal constructeur de Costco au Canada depuis 20 ans, laisse entrevoir le début des travaux du futur magasin de Rimouski pour 2024. (Photo Facebook Costco)

« Je réagis de la même façon que les fois précédentes où on a parlé de l’éventualité de l’implantation de Costco. Si l’entreprise est intéressée, c’est sa décision d’affaires et s’ils veulent venir chez nous, on va les accompagner et les encadrer », a indiqué monsieur Caron.

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