Ça ne passe pas!
Des automobilistes s’entêtent, au bas de l’avenue RouleauUn des changements proposés par la Ville de Rimouski pour améliorer la circulation, l’an dernier, celui d’empêcher dorénavant deux véhicules d’attendre le feu de circulation côte à côte, au bas de l’avenue Rouleau, « ne passe toujours pas » auprès d’une partie des automobilistes.
À travers les réductions de la vitesse maximale dans tous les secteurs, la pose de nouveaux panneaux d’arrêt et de signalisation et l’ajout de marquage sur les rues, la Ville de Rimouski a aussi corrigé une erreur due une habitude des automobilistes, au bas de l’avenue Rouleau. À l’attente du feu rouge, l’espace était apparemment suffisant pour permettre à deux véhicules de s’installer un à côté de l’autre, en direction Nord, pour se rendre sur le boulevard René-Lepage, vers l’Est ou vers l’Ouest.
Comme il y a un feu vert de virage à droite qui vient avant celui de gauche à cet endroit, on a constaté qu’il était risqué pour le véhicule de droite de s’engager vers l’Est, puisque l’autre véhicule lui obstruait la vue. Le virage à droite sur feu rouge permis s’avère encore plus risqué.
De plus, après vérification des normes à jour, en la matière, les services techniques de la Ville ont réalisé que la largeur de cette avenue n’est pas suffisante pour deux véhicules.
La Ville a donc utilisé un marquage spécifique quadrillé interdisant la présence de deux voitures en largeur.
Sur le trottoir
Ayant toujours cette problématique en tête, l’auteur de ces lignes a vérifié à plusieurs reprises comment ça se passe au bas de l’avenue Rouleau depuis la réalisation du marquage en question. Installé au bas de la pente, dans la file, nous avons chaque fois remarqué qu’au bas mot, un conducteur sur six ou sur sept ignore le marquage et « fait à sa tête » en passant par la droite.
On aura parfois l’excuse que la neige cache le marquage au sol, mais ce midi, au soleil, le marquage était bien apparent. Ce qui n’a pas empêché la conductrice d’un véhicule utilitaire sport (VUS) qui se trouvait en sixième ou septième place de passer à la droite de la file (et tout près de mon miroir!), en utilisant le trottoir devant le restaurant fermé, pour atteindre son but : l’attente au feu rouge et finalement tourner brusquement à droite sur son feu.
À la suggestion d’un lecteur, on pourrait recommander la pose d’un panneau de signalisation qui préciserait que la voie ne permet pas la circulation en double dans le même sens, pour les moments où le marquage n’est pas visible.
Autres « coins chauds »
Lors de sa série de reportages sur la circulation, l’année dernière, le Journal Le Soir avait tenté d’identifier la plupart des « coins chauds » de Rimouski en matière de circulation automobile, mais en avait oublié deux importants du centre-ville.
Il faut se montrer particulièrement prudent lorsque l’on emprunte l’avenue Saint-Louis ou l’avenue Rouleau, à la hauteur des rues Saint-Jean-Baptiste et de l’Évêché. La présence dans ce secteur des établissements scolaires, de nombreux bureaux, notamment du Centre intégré de santé et de services sociaux, de l’hôpital et de plusieurs commerces contribue à rendre les carrefours de ce secteur très achalandés.
Parfois chaotique
Beaucoup de piétons et écoliers circulent aussi dans ce secteur. Certains ne respectent pas toujours les feux de piétons. C’est parfois chaotique. On remarque la présence d’une ligne d’arrêt sur feu rouge qui n’est pas toujours respectée avant la voie ferrée. Tout comme on l’a vu sur l’avenue Belzile précédemment.
Le virage protégé de l’avenue Saint-Louis qui donne sur Saint-Jean-Baptiste ne fait pas de miracles. Il complique parfois la circulation. Il n’y a pas de tel virage protégé en montant sur Rouleau.
Les avenues Saint-Louis et Rouleau à la hauteur des deux rues sont sans doute celles où on a aperçu le plus de piétons depuis le début de nos reportages. Un seul secteur comparable : le haut de l’avenue Sirois, devant l’école Paul-Hubert.
Les panneaux d’arrêt
Les panneaux d’arrêt récemment installés au bas des avenues Rouleau et Saint-Louis, au carrefour de la rue Sainte-Marie, semblent faire le travail. À une occasion, nous avons aperçu un automobiliste qui ne semblait pas se préoccuper de la présence des piétons. L’ensemble des usagers semble y adhérer et y gagner.
Le boulevard
Par ailleurs, le respect de la vitesse limite de 50 km/h par la majorité des automobilistes sur le boulevard semble toujours douteux. À 58 km/h on se fait inévitablement dépasser. Par contre, les sorties de véhicules et les traverses pour piétons semblent plus sécuritaires. Nous devons déplorer le manque de civisme de certains conducteurs qui « collent au cul » des véhicules qui les précèdent. Même quand ces derniers roulent en haut de la vitesse maximale permise.
Nous avons aussi observé qu’un livreur de restaurant, ça roule vite sur l’heure du midi! Et il y en a d’autres qui sont pressés.
Quelque chose ne fonctionne pas
Un ancien conseiller municipal et homme d’affaires, Jean-Yves Beaulieu, qui possède des commerces du côté Ouest de l’avenue de la Cathédrale, a trouvé quelque chose « qui cloche » dans les aménagements de sécurité routière.
« J’en ai parlé avec un conseiller actuel. La chose que je trouve imbécile, c’est la surveillance de l’aspect mobilité active qui fait défaut. On a un problème majeur depuis 2011, je dirais, que j’avais identifié et qui n’est pas encore réglé, pour les rues transversales Évêché et Saint-Jean-Baptiste. Si je me place sur l’avenue Saint-Louis et que je suis un piéton en provenance de l’avenue de la Cathédrale, je dois d’abord appuyer sur le bouton. J’aurai le droit de traverser quand les autos qui circulent en direction Nord-Sud auront fini de passer. Disons que je m’en vais au Cégep, quand j’arrive sur la rue de l’Évêché, la lumière redevient rouge », illustre monsieur Beaulieu.
À -15 degrés on n’attend pas toujours
« Là, ce sont les autos qui circulent Est-Ouest qui vont passer; après ce sont celles Nord-Sud et après, je retrouve ma priorité de feu de piéton. Il faut attendre un bon deux minutes complètes pour traverser. À -15 degrés Celsius, on n’a pas toujours envie d’attendre et beaucoup de gens traversent la rue sur la lumière rouge, à leurs risques et périls. Il me semble que les feux pourraient donner priorité successivement aux piétons.»
« D’autant plus que les principaux piétons, les étudiants, habitent en majorité au Sud du chemin de fer. J’ai signalé ça il y a plus de 10 ans. Pourquoi, à la Ville, ils ne le font pas? », s’interroge l’ancien représentant du district Terrasse Arthur-Buies.