Une autre option pour la construction
Projet de Groupe Sélection, à RimouskiLe maire de Rimouski, Guy Caron, avance une hypothèse qui pourrait permettre de débuter prochainement la construction du projet de Groupe Sélection sur le site de l’ancien centre commercial la Grande Place.
Plusieurs autres sujets ont été abordés lors de la mêlée de presse en compagnie du maire de Rimouski, Guy Caron, hier soir. On y parle de la fameuse maison brune, du règlement sur l’eau potable, de travaux de réparation à l’Édifice municipal Claire L’Heureux-Dubé et de la cloche du navire NCSM Rimouski qui fait l’objet d’un prêt.
Mais revenons-en au projet de Groupe Sélection de quelque 50 M$. )n apprenait dans les derniers jours que des sous-traitants de Groupe Sélection ont déposé des avis d’hypothèques légaux pour une somme de quelque 900 000 $. Ils n’auraient pas été payés ou payés entièrement par Groupe Sélection pour des travaux relatifs à la démolition de la partie Ouest de la Grande Place l’été dernier.
Cette démolition a attendu 10 ans, tandis que Groupe Sélection a construit les deux tours du Havre de l’Estuaire en 2013 et 2014. Le projet dit « de la Grande Place » doit en réalité en être la troisième phase, mais l’entreprise a récemment été placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers.
Dans l’expectative
Le Journal Le Soir a interrogé le maire de Rimouski, Guy Caron, à ce sujet, ce matin. Nous sommes revenus sur le dossier du projet de Groupe Sélection en croyant que monsieur Caron serait abattu, à la suite du dépôt des avis d’hypothèques, qui devront être réglés avant une éventuelle construction. D’un, il fait preuve de patience pour un éventuel règlement de la situation de Groupe Sélection; de deux, il y a une autre possibilité.
« Comme dans toutes les villes où il y a des projets de Groupe Sélection, nous sommes en processus de restructuration. On ne sait pas ce qui va se passer. Si la restructuration va permettre à la compagnie de poursuivre sur de nouvelles bases. On ne sait pas si les projets vont être transférés à d’autres promoteurs potentiels; on n’a aucune idée de ce qui se passe présentement. On est dans l’expectative et on a besoin de voir comment la restructuration va être alignée. »
Des mois
« Pour l’instant, c’est l’attente. La firme qui est en charge de la restructuration est en train de regarder de quelle manière les dettes de Groupe Sélection vont être payées, de quelle manière des arrangements pourront être pris avec les créanciers. À moins de trouver quelqu’un qui achèterait le projet et dirait « on va le développer ». J’espère que ça va se passer, mais je pense que pour l’instant, le syndic peut travailler. J’ai déjà vécu un gros dossier comme celui-là, avec Abitibi-Bowater. C’est complexe. Ça prend des mois », commente le maire.
À bien y penser
Mais, monsieur le maire, vous venez de nous le dire : il y a un autre moyen, l’arrivée d’un autre promoteur?
« Ça fait partie des possibilités. Ce n’est pas parce que le projet est de Groupe Sélection et que Groupe Sélection s’est placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers, qu’il n’y a aucune possibilité. Un peu à la manière des bâtiments existants qui sont propriétés de Groupe Sélection qui peuvent être vendus à d’autres opérateurs, autant pour les projets eux-mêmes, comme ils sont aussi développés, on pourrait trouver preneur chez d’autres promoteurs. C’est possible. »
« On ne peut pas faire grand-chose, mais on n’est pas en « mode » attente, on est en « mode » observation de ce qui se passe. On est toujours en contact avec Groupe Sélection pour régler différents choses, entre autres, c’est important de le dire : les ententes dans le contrat, à date, sont respectées. Par exemple, le déneigement sur le site où on retrouvait auparavant la Grande Place est la responsabilité de Groupe Sélection et le travail est fait. Les opérations se poursuivent donc normalement », conclut monsieur Caron.
L’entente entre le promoteur et la Ville précise aussi que juin 2024 est la date limite pour la concrétisation du projet. Un tel calendrier implique le début des travaux dès cet automne.