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Menace de grève des chargés de cours

Des étudiants de l’Université du Québec à Rimouski (Photo courtoisie UQAR)

Les 700 membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Rimouski, affiliés à la centrale syndicale CSN (SCCCUQAR-CSN), menacent de recourir à la grève dans le cadre des négociations en cours pour le renouvellement de leur contrat de travail.

« Devant le dépôt d’offres salariales nettement insuffisantes, les membres du SCCCUQAR–CSN à Lévis et Rimouski sont dans l’obligation d’accentuer leurs moyens de pression, préparant un vote de grève », annonce un communiqué reçu à la rédaction du Soir ce midi.

« L’UQAR avance à reculons. Les dernières offres salariales déposées par l’employeur sont tout simplement insultantes et inacceptables. Nous avons même dû inviter l’employeur à sortir sa calculatrice, pour qu’il s’aperçoive de l’absurdité de sa proposition. Elle représente une baisse du salaire réel comparativement à la précédente offre présentée et rejetée massivement en novembre dernier par l’Assemblée générale », déplore Michèle Tessier-Baillargeon, vice-présidente à l’information et à la mobilisation du SCCCUQAR–CSN.

« Un appauvrissement assuré »

Selon le Syndicat, « Dans un contexte de forte inflation, accepter ce qui est offert équivaudrait à un appauvrissement assuré des personnes chargées de cours. L’UQAR doit donc retourner à la table à dessin pour présenter une contre-offre respectant la dignité et la valeur du travail des chargées et chargés de cours. »

L’Université du Québec à Rimouski (Photo journallesoir.ca Véronique Bossé)

« Nos membres, piliers de l’UQAR, méritent respect et reconnaissance. Ils donnent plus de la moitié des cours de premier cycle. Ils n’accepteront pas une entente au rabais en s’agenouillant devant une proposition salariale qui menace leur sécurité financière à long terme », explique Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université.

« Sans la présence des personnes chargées de cours, l’UQAR éprouverait de grandes difficultés à assumer sa mission d’enseignement. »

Accélérer le rythme des négociations

Le SCCCUQAR–CSN invite la direction de l’UQAR à négocier intensivement pour conclure une entente avant la fin du présent trimestre universitaire.

« Si l’Université veut éviter les désagréments d’une grève aux campus de Lévis et de Rimouski, elle doit négocier de façon soutenue et de bonne foi », avertissent Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) et Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Le syndicat dit garder espoir de « signer une convention collective à la hauteur de ses attentes d’autant plus que quelques avancées ont été réalisées à la table de négociation. Au chapitre des gains, l’employeur a notamment accepté de revoir le processus de l’appréciation étudiante de l’enseignement. Aussi, la plupart des autres clauses non pécuniaires font l’objet d’un accord. »

La prochaine séance de négociation se déroulera mardi prochain.

L’UQAR « ne commente pas les discussions en cours pour ne pas nuire aux négociations. »

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