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Chasse et pêche

Bilan à venir de la RTLB

« Ça passe ou bien ça casse », dit Luc Brodeur, d’Unis pour la Faune
Le cofondateur d’Unis pour la Faune (UPF), Luc Brodeur (Photo courtoisie)

Une étape majeure pour l’avenir du cerf devrait être franchie le 22 mars, alors que Québec déposerait au groupe Unis pour la Faune (UPF), le bilan de l’outil de gestion sur la Restriction de la taille légale des bois (RTLB), en vigueur depuis 2017 en Estrie dans les zones 6 Nord et 6 Sud.

Le cofondateur d’UPF, Luc Brodeur, confirme en entrevue à « Rendez-Vous Nature » que des représentants de son organisme auront une « présentation personnalisée » de ce bilan du RTLB par des représentants du ministère de la Faune.

« On attendait ce rapport qui devait nous arriver à la fin de l’automne dernier. Nous avons cette rencontre avec le ministère et c’est à ce moment que nous aurons le bilan de la RTLB. Nous aurons les réponses à nos questions », indique Luc Brodeur.

Or, à en juger par courriel émis par le cofondateur d’UPF, François Pelletier, intitulé : « La RTLB au bord du gouffre », la table de la présentation de ce bilan serait déjà mise.

UPF et la RTLB à clicpleinair.ca

« Ce que ça veut dire, c’est que ça passe, où ça casse. Parce qu’à partir de ce moment, tout va dépendre des chasseurs qui devront s’impliquer pour la suite de la RTLB, ou vivre avec les résultats. Nous allons fournir tous les détails de cette rencontre aux chasseurs, lors du salon virtuel clicpleinair.ca des 25 et 26 mars, et sur ce qu’ils devront faire pour s’assurer qu’ils auront la RTLB partout au Québec. Le dénouement est sur le bord, et ce n’est ni positif, et ni négatif », estime Luc Brodeur.

Trop de chasseurs… pour moins de cerfs !

Unis Pour la Faune compte plus de 20 000 membres, mais ce n’est pas assez.

La récolte 2022 du cerf relance une chasse de qualité et non de quantité, qui passe par l’application de la RTLB qui épargne les jeunes mâles d’un an et demi. (Photo MFFP)

« Si nous voulons avoir un jour une qualité de chasse du cerf, nous allons devoir changer nos méthodes. Tous les chasseurs devront se rendre à l’évidence, prendre des décisions, et changer nos méthodes. Nous avons des quotas à la pêche, et c’est la même chose pour le cerf. Nous sommes beaucoup trop de chasseurs, pour la quantité de chevreuils en forêt. Et nous récoltons beaucoup trop de « spikes ». Il faut protéger les jeunes mâles », tranche Luc Brodeur.

Chasseurs encore bien plus généreux

Le programme Chasseurs Généreux clôture sa 7e saison par une récolte de 7 850 livres de venaison de grands gibiers; ours, cerf et orignal, qui se traduit par 40 055 de portions distribuées à autant de personnes démunies de nos communautés. Les chasseurs de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent ont fait des dons respectifs de 430 livres et de 1 103 livres.

Par l’entremise du Fonds Chasseurs généreux Latulippe, les chasseurs ont pu faire le don d’un gibier complet, d’un demi-gibier ou d’un quartier d’orignal, sans débourser les frais de débitage de la portion donnée. En 2022, 7000 livres de venaison ont été débitées gratuitement et transmises aux Banques alimentaires du Québec.

La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs et Les Banques alimentaires du Québec remercient tous les chasseurs et bouchers participants de même que tous les partenaires qui assurent le succès de ce programme et contribuent année après année à chasser la faim au Québec.

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