20 : la députée Dionne ouvre la porte
La députée caquiste de Rivière-du-Loup/Témiscouata, Amélie Dionne, ne ferme pas la porte à une implication de sa part pour le dépôt d’une pétition demandant le prolongement de l’autoroute 20 de Notre-Dame-des-Neiges à Rimouski.
C’est en ce sens que madame Dionne répond brièvement, mais directement au comité de citoyens piloté par Pierre-Paul D’Anjou, de Rimouski, à la suite de déclarations du député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé.
Dans les démarches du comité, il était prévu que celui-ci dépose la pétition du comité à l’Assemblée nationale dans les prochaines semaines. On y compte presque 1 000 signatures présentement. Mais à la suite de commentaires du préfet de la MRC Rimouski-Neigette, Francis Saint-Pierre, qui s’interroge sur l’impartialité de la démarche, monsieur Bérubé a proposé une nouvelle stratégie en suggérant que ce soit Amélie Dionne qui dépose la pétition.
Une passe
En politicien expérimenté, monsieur Bérubé a voulu faire en sorte que la démarche soit non partisane en passant le ballon à madame Dionne, dans une entrevue avec le Journal Le Soir, lundi dernier. Il semblait aussi croire que la démarche du comité serait gagnante, si on obtenait l’appui de la députée de Rivière-du-Loup/Témiscouata.
Selon les explications obtenues par Le Soir, le comité ne peut recourir à la députée de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina, pour déposer la pétition, parce qu’il lui est interdit de le faire en tant que ministre.
« Il y a une autre députée au Bas-Saint-Laurent et après tout, Trois-Pistoles et Saint-Simon sont sur le trajet et situées dans son comté. Si elle veut bien déposer la pétition, ce serait tant mieux et je serais prêt à lui céder la place », fait valoir essentiellement monsieur Bérubé.
Réponse
Le Soir a interpellé le bureau de madame Dionne lundi, demandant qu’on porte attention aux déclarations de monsieur Bérubé en soirée. La réponse est venue hier, à 16 h 25, d’Amélie Martineau, attachée politique et responsable des communications de madame Dionne.
« La députée Amélie Dionne invite les acteurs concernés en faveur de cette pétition à prendre contact avec elle directement, afin de lui adresser leur présente demande », a-t-elle résumé dans un courriel à l’auteur de ces lignes.
A du sens
L’initiateur de ce comité créé il y a deux mois, Pierre Paul D’Anjou, trouve que la suggestion de Pascal Bérubé a du sens.
« Absolument! Mais puisque c’est Pascal Bérubé qui a offert de transférer le dossier à Amélie Dionne, je vais laisser monsieur Bérubé aller à la rencontre de madame Dionne, lui expliquer ce qui a été fait dans le dossier jusqu’à maintenant et comment on aimerait présenter la pétition. »
« Nous avançons à bon pas. Nous sommes en train de former des comités. On a un plan d’action qui sera complété la semaine prochaine. Par la suite, nous aurons des intervenants bien identifiés pour commenter des aspects bien précis du dossier », commente monsieur D’Anjou.
Pas changé d’avis
Le préfet Saint-Pierre a été joint et a préféré ne pas en rajouter. Il a cependant répondu qu’il n’avait pas changé d’avis.