Actualités > Projet grandiose ralenti par des détails
Actualités

Projet grandiose ralenti par des détails

Le pont Bergeron et le parc de la rivière Mitis
Une esquisse du nouveau pont au-dessus de la rivière Mitis, en remplacement de l’actuel pont Arthur-Bergeron. (Photo courtoisie MRC de La Mitis)

Les maires de la MRC de La Mitis piaffent d’impatience en constatant qu’un projet porteur de plus de 10 M$ est au ralenti en raison de détails techniques.

« Ce n’est pas une impatience de frustration, c’est plus une fébrilité, car on a très hâte que ça avance un peu plus rapidement, parce qu’on sait que le résultant sera exceptionnel », note le préfet de la Mitis et maire de Price, Bruno Paradis.

Pas de mauvaise volonté

Il n’y a de mauvaise volonté nulle part, précise monsieur Paradis. « Ça avance, étant donné que c’est un chantier majeur, de plus de 10 M$ si ma mémoire est bonne. Il se pourrait même que cela avoisine les 20 M$. Il y a une problématique de glissements de terrain dans le secteur retenu pour le nouveau pont. Il y a beaucoup de glaise et le Ministère est justement dans les tests de sol, à ma connaissance, et à ma connaissance, c’est plus complexe que prévu sur le plan du génie. »

(Photo: MRC de La Mitis-Option aménagement)

« À cela s’ajoutent les questions de raccordement. Nous avons des rencontres avec le MTQ tous les deux mois, environ. Il y a aussi des complications en ce qui a trait à certaines propriétés, notamment celles de la succession de Jules A. Brillant. Le Ministère pourrait avoir recours à des expropriations pour certains terrains. Il y a des complications techniques de toutes sortes », reconnaît monsieur Paradis.

Le projet de la MRC

Le projet établi en partenariat avec le ministère des Transports et de la Mobilité durable prévoit la construction d’un nouveau pont et la cession de l’ancien à la MRC, qui va l’intégrer dans le futur Parc régional de la rivière Mitis.

« Il y a des démarches qui s’ajoutent, de notre côté. On a expliqué au Ministère qu’on a notamment prévu des sentiers et des pistes cyclables pour se rendre à l’embouchure de la rivière et on lui demande d’ajuster ses plans et devis en fonction des besoins actuels et futurs de la MRC en tant que telle. L’ancien pont, qui a une valeur patrimoniale, va nous être rétrocédé avec une remise en état par le provincial, une fois la construction du nouveau complétée. On en est venu à cette entente il y a huit ans, je crois. »

Le pont Bergeron. (Photo: Pierre Michaud-archives)

Marcher entre deux lieux importants

« La MRC a créé le parc régional un peu en raison du don du pont, puisqu’elle n’a pas le droit de posséder des actifs de ce genre, sauf à l’intérieur d’un parc. Le vieux pont servira à faire un lien entre l’ancien Centre d’interprétation du saumon de l’Atlantique (CISA), sur la rive Ouest, et le les Jardins de Métis, sur la rive Est. Ça va faire un fer à cheval. Tu vas pouvoir aller au parc de la rivière Mitis et te rendre aux Jardins de Métis à pied, de l’autre côté. On a déjà aussi des projets pour aménager le vieux pont Bergeron avec une piste cyclable et des aires de repos et d’observation », explique le préfet, très enthousiaste.

Le préfet de la MRC de La Mitis, Bruno Paradis (Photo courtoisie)

Très hâte

« Nous avons très hâte que ça se produise, qu’on procède à la remise en état et à la rétrocession du pont Bergeron; qu’on puisse concrétiser le parc, qu’on puisse tirer profit de notre potentiel touristique. Ça va permettre à des touristes qui s’intéressent au saumon de remonter la rivière et de découvrir les municipalités de la MRC qui ne sont pas sur le littoral : Price, Padoue, Sainte-Angèle, Sainte-Octave, etc. C’est un projet important parce qu’il va aider notre développement à moyen terme. Mais en même temps, on sait que ça ne peut pas se faire en criant ciseaux », renchérit Bruno Paradis.

Le vieux pont deviendrait une infrastructure importante pour le parc. (Photo: Pierre Michaud-archives)

Député de Matane-Matapédia

« Le projet du nouveau pont a fait l’objet d’une priorisation il y a quelques années, dans les projets de loi 61 et 66. Ça pressait, alors, de faire avancer les choses au gouvernement, mais maintenant, on dirait que ça ne presse plus assez. Ça ne bouge pas », commente le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé.

Facebook Twitter Reddit