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Un scandale sexuel toucherait les Saguenéens

La Presse a dévoilé une enquête regroupant les témoignages de deux anciens joueurs
Le Centre Georges-Vézina de Saguenay, domicile des Saguenéens de Chicoutimi. (Photo courtoisie LHJMQ Kevin Jordan)

Un autre scandale sexuel toucherait la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Cette fois, des allégations, sur lesquelles enquête actuellement le circuit, visent l’édition 1994-1995 des Saguenéens de Chicoutimi.

Les journalistes Ariane Lacoursière et Simon-Olivier Lorange de La Presse ont dévoilé, lundi, une enquête regroupant les témoignages de deux anciens joueurs. L’un d’eux est Carl Latulippe, choix de premier tour des Saguenéens en 1994.

L’enquête de La Presse évoquent de la violence, de l’intimidation et des agressions commises par certains vétérans sur des recrues.

Lors d’un voyage en Abitibi-Témiscamingue, des joueurs plus vieux auraient notamment demandé à des plus jeunes de se dévêtir et de se masturber dans l’autobus de l’équipe. Ceux qui ne réussissait pas à éjaculer rapidement devaient être enfermés dans les toilettes. Des films pornographiques sur les télévisions communes étaient présentés au même moment.

Moins d’un mois après son arrivée à Chicoutimi, Latulippe quittait l’équipe. Un autre joueur des Saguenéens de 1994-1995, qui désire garder l’anonymat, confirme sa version des faits.

« Impossible »

Plusieurs personnalités et noms connus du hockey faisaient partie de l’édition 1994-1995 des Saguenéens de Chicoutimi.

Parmi eux, La Presse a rejoint l’actuel directeur-gérant et entraîneur-chef de l’équipe, Yanick Jean, pour obtenir sa version des faits. Questionné pour savoir s’il a été témoin de gestes violents ou de nature sexuelle envers les recrues de l’époque, sa réponse est catégorique : « Impossible. »

« On était une belle gang de gars. Si des initiations ont eu lieu, il s’agissait de « partys d’équipe. Mais j’ai rien eu de ce qu’on a pu lire dans les journaux », dit-il.

Gardien de but des Saguenéens de Chicoutimi en 1994-1995, Marc Denis, devenu analyste à RDS, dit avoir « fait le saut » en prenant connaissance des évènements allégués par les victimes. Jamais il n’a eu connaissance de violences répétées et il n’a aucun souvenir d’avoir vu un film pornographique dans l’autobus.

Après son passage au Saguenay, Carl Latulippe a disputé 49 parties par la suite avec les Voltigeurs de Drummondville et les Harfangs de Beauport. Il a ensuite pris sa retraite du hockey. La Presse stipule que Carl Latulippe éprouvera par la suite des problèmes de consommation.

Réaction de la LHJMQ

Dans un communiqué émis sur son site Internet, la LHJMQ explique avoir été mise au courant, il y a quelques jours, des allégations contenues dans l’article de La Presse.

Tel qu’annoncé il y a près de deux semaines par le commissaire par intérim, Martin Lavallée, devant la commission parlementaire, la LHJMQ a déjà ouvert une enquête indépendante pour faire la lumière sur ces allégations.

Le commissaire par intérim de la LHJMQ, Martin Lavallée (Photo courtoisie LHJMQ)

La Ligue encourage les victimes potentielles à prendre la parole pour dénoncer toutes situations problématiques qu’ils auraient pu subir dans leur carrière junior majeur : 1-877-650-3555 / [email protected]

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