De la Tunisie à l’UQAR pour ses études
Hamdi Selmi est finissant à la maîtrise en ingénierie à l’Université du Québec à Rimouski. Il a récemment déposé son mémoire sur la soudabilité de pièces en acier inoxydable issues de la fabrication additive.
L’étudiant tunisien voit plusieurs applications potentielles pour ce procédé d’impression 3D métallique.
Projet de mémoire
C’est au trimestre d’hiver 2021 que M. Selmi a entrepris sa maîtrise sous la direction du professeur Jean Brousseau. « La technologie de la fabrication additive est en pleine croissance. Le soudage des pièces métalliques issues de la fabrication additive présente plusieurs défis techniques, car les pièces métalliques imprimées n’ont pas forcément les mêmes propriétés que celles fabriquées avec les procédés conventionnels. »
Dans son projet de recherche, Hamdi Selmi s’est concentré sur le procédé d’impression qui consiste à fusionner couche par couche avec un laser des pièces métalliques. « La poudre très fine de l’acier inoxydable 316L permet d’imprimer des pièces qui possèdent une densité et une soudabilité comparable à celle que l’on peut fabriquer dans des tôles ou des barres du même acier. Les essais de résistance réalisés ne montrent pas des risques particuliers liés au soudage des pièces imprimées », explique-t-il.
Un article sur son mémoire
Les travaux du chercheur de l’UQAR, réalisés en partenariat avec la compagnie Alstom Transport Canada située à La Pocatière et St-Bruno, ont retenu l’attention du Journal of Manufacturing and Materials Processing qui vient de publier un article issu de son mémoire de maîtrise.
« En démontrant que les pièces métalliques fabriquées par impression 3D peuvent être soudées sans compromettre leur résistance, mes travaux ouvrent la voie à une plus grande utilisation de l’impression 3D dans plusieurs domaines. Des composants de géométrie complexe et de grande envergure pourront être imprimés par morceaux et assemblés par soudage. C’est une bonne nouvelle parce que l’impression 3D génère beaucoup moins de résidu que les procédés de fabrication conventionnels », souligne M. Selmi.
Traverser l’Atlantique pour l’UQAR
Originaire de Kairouan, en Tunisie, Hamdi Selmi a étudié à l’École Nationale d’Ingénieur de Monastir avant de traverser l’Atlantique pour poursuivre son parcours universitaire à l’UQAR.
« La Ville de Rimouski est inspirante et d’anciens étudiants m’avaient fait part de leur expérience positive. Par ailleurs, les cours offerts à l’UQAR sont de grande qualité et l’Université a des équipements de pointe en génie. Je suis passionné depuis longtemps par le domaine de la mécanique et ses applications industrielles et j’ai beaucoup d’intérêt pour découvrir de nouvelles technologies de fabrication et de conception. Les différents outils et équipements nous permettent d’expérimenter et nous offrent la possibilité de concrétiser nos idées. »
Un étudiant impliqué
Pendant ses études à l’Université du Québec à Rimouski, M. Selmi s’est impliqué de belle façon dans la vie universitaire. Il a été responsable du site Web du Forum Innovation, Ingénierie, Informatique et Entrepreneuriat (FI3E), tuteur auprès d’équipes d’étudiantes et d’étudiants en génie de première année et auxiliaire d’enseignement dans plusieurs cours. Sur le plan sportif, il a fait partie de l’équipe de soccer du Nordet.
« L’UQAR et le Département de mathématiques, informatique et génie valorisent beaucoup l’innovation, la créativité et l’engagement social. La communauté étudiante et professorale est basée sur un environnement dynamique et animé. Le personnel de l’Université est très impliqué dans les projets de recherche », observe le finissant en génie qui a mérité la bourse d’excellence Jacques Dionne pour ses études à la maîtrise en ingénierie et une bourse de mérite étudiant de l’AGECAR dans la catégorie « personnalité implication ».
Pour la suite
Hamdi Selmi sera officiellement diplômé de l’UQAR dans les prochaines semaines. Il a déjà une bonne idée de ce qui l’attend après ses études.
« Je veux devenir membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec et travailler en génie sur des projets innovants, peut-être dans le domaine aérospatial ou de l’automobile. J’envisage aussi avec beaucoup d’enthousiasme de travailler sur d’autres projets de recherche. »