Tango se mérite une place au Panthéon
Pour la septième chronique de « Nos amis les animaux », on parle de Tango, un chien qui s’est mérité une place au Panthéon québécois des animaux pour son travail comme chien de zoothérapie à l’école aux Quatre-Vents de Bonaventure.
Mise en contexte
Saviez-vous qu’il existe un Panthéon québécois des animaux? Non seulement il existe, mais en plus, il existe depuis maintenant 25 ans. Son 25e anniversaire a été célébré hier, lors du congrès annuel de l’Association des médecins vétérinaires du Québec en pratique des petits animaux (AMVQ).
En créant le Panthéon québécois des animaux en 1998, l’AMVQ a voulu « souligner les bénéfices considérables que nous recevons tous comme société, à développer et encourager de meilleures relations entre les humains et les animaux de compagnie. »
Aujourd’hui, ce sont près de 60 animaux, des chats, des chiens et même des chevaux qui y ont été intronisés, sous l’une des trois catégories suivantes : Héros, professionnel ou compagnon.
C’est dans cette dernière catégorie que Tango a été intronisé.
L’histoire de Tango
« Quand j’ai adopté Tango, c’était un chien qui était un peu abandonné dans le fond d’une cour dans ma région », confie Annie Saucier-Bujold, la maitresse de Tango.
« Une femelle Golden Retriever avait eu une portée, mais les gens qui avaient les chiots n’avaient pas les moyens de les nourrir, alors ils les donnaient. Je suis allée sur place et j’ai pris deux chiens, parce qu’ils étaient les deux restant de la portée. Ils étaient dans le fond d’une cour, sous une remorque et je les ai pris en pitié. »
Madame Saucier-Bujold aura par la suite trouvé à la sœur de Tango, Salsa, une bonne famille qui lui convenait. Enseignante et orthopédagogue, elle décide d’élever son chien de sorte à pouvoir l’emmener à l’école avec elle.
« J’étais convaincu que la zoothérapie pouvait apporter des bienfaits dans une école et j’ai décidé d’entrainer mon chien, de le socialiser au maximum, pour pouvoir l’apporter à l’école. À l’époque, je n’avais pas ma formation en zoothérapie, j’avais seulement ma technique d’éducation spécialisée et mon baccalauréat en orthopédagogie. C’était un projet que la direction a accepté grâce à sa très grande ouverture. »
L’impact de Tango
Il s’agissait alors de la poursuite d’un projet que l’enseignante avait entamé avec son précédent chien. Depuis cette époque, Tango est considéré comme un membre à part entière de l’école. Il en est à sa septième année de travail.
« La journaliste, Isabelle Larose, est venue interroger les élèves de la polyvalente dans le cadre d’un reportage. De façon unanime, tous les élèves ont dit que la présence de Tango faisait baisser leur stress, que ça leur permettait d’entrer en relation avec d’autres élèves et que sa présence contribuait à ce que l’école ait un climat plus joyeux. »
Sa nomination
Outre les bienfaits qu’apporte Tango aux élèves de son école, le fait qu’il a été intronisé au Panthéon hier a été toute une surprise pour Annie Saucier-Bujold lorsqu’elle a reçu le premier appel à ce sujet.
« Quand j’ai reçu l’appel je n’y comprenais rien, je n’avais aucune idée de quoi on me parlait parce que je n’avais rien fait et je n’avais participé à rien non plus. À ce qui paraît, ce serait une vétérinaire qui fait partie de l’AMVQ qui a vu le reportage d’Isabelle Larose. La vétérinaire, originaire de la Gaspésie elle aussi, a décidé de soumettre la candidature de Tango, puisque ce n’était jamais arrivé qu’un animal de la Gaspésie soit intronisé. »
Pour en apprendre plus sur Tango et sur les autres nominés, consultez le site Internet de L’AMVQ.