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La moitié moins de sirop d’érable au Bas-Saint-Laurent

Une baisse de 50% par rapport à 2023 selon le Syndicat des producteurs acéricoles
Le Québec est le premier producteur au monde de sirop d’érable avec 71 % de la production totale. (Photo courtoisie Producteurs et productrices acéricoles du Québec)

La saison des sucres et du sirop d’érable en 2023, qui s’est terminée au cours des derniers jours au Bas-Saint-Laurent, a été nettement moins bonne que la récolte record de l’année dernière.

« On parle d’une baisse de 50% par rapport à l’année passée et de 40 % par rapport à la production moyenne dans la région », commente le président du Syndicat des producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent/Gaspésie, Justin Plourde.

Le froid du début d’avril et la chaleur enregistrée par la suite ont changé le portrait encourageant anticipé pour 2023.

« Tous les indices étaient là pour une bonne saison. Il y a eu beaucoup de neige cet hiver et les érables n’étaient pas totalement gelés lorsque nous avons entaillé. Ils avaient envie de couler. Dès le début de mars, nous avons fait du sirop qui avait bon goût alors qu’à l’habitude le premier sirop a un goût d’écorce », indique monsieur Plourde.

Une eau très sucrée

Après les 5 et 6 mars, il a fallu attendre au 20 mars pour avoir trois jours de coulées.

(Photo Unsplash)

« L’eau était très sucrée, ce qui permet de produire plus de sirop avec une même quantité d’eau. Les 4 et 5 avril, il y a eu d’importantes gelées. Les érables ont très peu coulé parce qu’il ne faisait pas assez chaud pendant le jour pour les dégeler. Les plus importantes coulées sont survenues du 12 au 14 avril, mais elles se sont rapidement arrêtées parce que la chaleur était trop persistante. Sous la force du soleil, la qualité de l’eau s’est détériorée et la sève est rapidement apparue », souligne le producteur.

Pas d’impact sur le prix

Justin Plourde estime que cette la baisse de production n’aura pas d’impact sur le prix aux consommateurs.

« La convention de mise en marché a été signée avant la saison. Le prix payé aux producteurs ne va pas bouger, tout comme celui payé par les consommateurs. La Fédération et les acheteurs ont des réserves pour pallier à une mauvaise saison. Tous les contrats de vente seront honorés même si les ventes ont augmenté de 20 % par année lors des deux dernières années ».

La dernière mauvaise récolte au Bas-Saint-Laurent remonte à 2018. En 2021, la région avait eu une bonne production contrairement au reste du Québec.

Une assurance récolte

Monsieur Plourde souligne que les producteurs ayant cotisé à l’assurance récolte seront indemnisés en partie pour leur perte de revenus. Il précise aussi que cette mauvaise récolte ne devrait pas avoir trop d’impact à la baisse sur les contingents détenus par les producteurs, même si la plupart ne sont pas parvenus à remplir leur quota ce printemps.

(Photo Deposit)

« Le calcul se fait sur une période de cinq ans. On enlève la meilleure et la moins bonne année de production et on fait la moyenne des trois autres années. Je ne prévois pas de baisse drastique de contingents dans la région », dit-il.

Le Bas-Saint-Laurent compte 500 entreprises acéricoles qui génèrent des revenus de 90 M$ par année.

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