Mettre un frein à la culture des diètes
Semaine sans diète du 1er au 6 maiL’organisme ÉquiLibre invite le public à prendre conscience de la charge mentale de la culture des diètes et de ses répercussions sur la santé et le bien-être, dans le cadre de la Semaine sans diète qui se poursuit jusqu’au 6 mai.
Pour se libérer de cette charge mentale, ÉquiLibre diffusera sur ses réseaux sociaux des contenus éducatifs tout au long de la campagne.
Démystifier cette charge
La psychologue et professeure en psychologie de la santé à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Marie-Pierre Gagnon-Girouard et la nutritionniste et cheffe de projets chez ÉquiLibre, Andrée-Ann Dufour Bouchard, illustrent de quelle façon cette culture des diètes nuit à la population.
« L’idée est de sensibiliser les gens à la pression de la minceur, les impacts et les effets indésirables des diètes. Plus précisément, cette année, la campagne veut faire comprendre aux gens que ça devient vraiment une charge mentale parce qu’au quotidien il y a toute sorte de petits gestes qu’on pose qui sont influencés par ces règles. »
« Quand on accumule ces petits gestes, ça fait en sorte que toute notre vie, tous nos choix sont toujours dictés et influencés par ces règles qui sont contraignantes et culpabilisantes. »
De bonnes intentions qui font des dégâts
Cette accumulation a pour effet de nuire à la santé mentale et physique des personnes concernées, même si ces dernières ont de bonnes intentions
« En faisant une diète, les gens pensent bien faire, en se disant que contrôler leur alimentation sera bon pour leur santé, mais ce n’est pas ce qui se produit. Ça devient plus dangereux de devenir tellement préoccupé et obsédé que ça prend toute la place. »
« Et même physique, faire des diètes, prendre du poids, faire une diète, prendre du poids, ce n’est pas non plus positif. »
Se méfier des différents discours
Les deux intervenantes invitent la population à se méfier de l’industrie de l’amaigrissement qui se fait beaucoup d’argent en nourrissant les insécurités des gens. D’autant plus que cette même industrie s’adapte en adoptant un autre discours dans le but de laisser croire qu’il ne s’agit pas d’une offre néfaste.
« Les membres de cette industrie vont adapter leur message en disant aux gens qu’ils peuvent manger ce qu’ils veulent ou encore que certains aliments sont permis. Les visuels auront aussi tendance à être plus bienveillants, alors ça devient encore plus difficile de départager ce qui est sain et ce qui ne l’est pas. Mais, une diète, ça reste malsain. Quand il y a des règles à suivre, ça reste malsain parce que ça nous éloigne de l’écoute et du respect des besoins du corps. »
À propos d’ÉquiLibre
ÉquiLibre a comme mission de favoriser le développement d’une image corporelle positive chez les individus et de créer des environnements inclusifs qui valorisent la diversité corporelle, et ce, par des actions de sensibilisation et de soutien au changement des pratiques.