Les Pionniers : champions en sport électronique
Les six étudiants-athlètes en sport électronique du Cégep de Rimouski ont obtenu les titres de champions provinciaux lors de la finale collégiale du 16 avril dernier, en division 3 pour le jeu League of Legends.
Les Pionniers s’opposaient aux Légionnaires du Cégep de Sainte-Foy, l’équipe imbattue en séries éliminatoires. La finale se déroulait en cinq manches et l’équipe championne devait en récolter trois. L’équipe de Sainte-Foy amorçait l’affrontement avec un point d’avance, étant invaincue.
Rimouski devait donc redoubler d’efforts pour gagner ses trois manches et avait peu de marge d’erreur pour l’emporter face à son adversaire. Elle a su prouver qu’elle était capable de se tailler une place au sommet.
« Nous avons gagné jusqu’à la finale de la tranche de gagnants et nous avons perdu contre l’équipe que nous avons affrontée de nouveau en grande finale. C’est là que nous avons réussi à les battre, alors que c’était une équipe invaincue jusque-là », explique Antoine Vigreux, qui en est à sa première année comme athlète de sport électronique.
Le déroulement d’une partie
Pour ceux et celles qui ne connaissent pas le principe de League of Legends, le vétéran Nathaniel Croft-Turcotte en relate les grandes lignes.
« League of Legends se joue à cinq contre cinq. Il faut détruire le nexus, qui est la base de l’équipe adverse. La carte est divisée entre trois lignes. Il y a des joueurs sur chacune des lignes, il y a seulement un joueur qui se promène un peu partout sur la carte de jeu, qui va affronter les monstres qui se trouvent dans la jungle. Il va aussi aider chacune des lignes à atteindre son objectif. »
Comme le jeu se joue à cinq et que l’équipe est composée de six membres, il y a un roulement entre les joueurs.
On ne s’improvise pas athlète
Malgré les préjugés qui subsistent envers le sport électronique, il faut savoir qu’il s’agit d’une pratique très encadrée, au même titre que le football ou le hockey.
« Il faut être inscrit au Cégep, passer la majorité de ses cours et un suivi est effectué », explique l’entraineur de l’équipe, Jean-Benoît Voyer.
« La LCSE, qui est la ligue collégiale de sport électronique, s’est fiée beaucoup sur le RSEQ qui est bien connu pour le sport. C’est donc à peu près les mêmes règles en ce qui concerne le suivi académique, l’entrainement pour les jeux et l’entrainement physique obligatoire des jeunes. »