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Une pause après 46 ans d’implication

Guylain Raymond cède son siège de président à Hockey Bas-Saint-Laurent
Guylain Raymond est le président sortant de Hockey Bas-Saint-Laurent (Photo : Journal Le Soir – René Alary)

L’assemblée générale nouvelle de Hockey Bas-Saint-Laurent, ce soir (mardi) à Rimouski, marque la fin d’une longue implication pour Guylain Raymond dans le hockey régional.

Il cède son siège de président à Amélie Charest après huit ans à ce poste et douze sur le conseil d’administration de l’organisme. L’homme de 61 ans est impliqué depuis 46 ans dans le hockey.

« Il y a eu des tempêtes, il y a eu de bons coups depuis 2010, dit-il. On prend des décisions, il y a des gens contents, d’autres qui ne le sont pas. Pour durer dans le hockey, il faut croire à ce qu’on amène, il faut essayer d’amener de nouvelles choses. On a été avant-gardiste à Hockey BSL. Des fois, ça prend plusieurs années avant que nos pistes de solution se développent positivement. Aujourd’hui, je vois des choses qui s’en viennent et je me dis tant mieux, que ce soit régionalement que provincialement. »

Des bons et des moins bons coups

Parmi ses bons coups, il identifie la création de la Ligue hybride régionale, de même que la présentation de la Coupe Dodge, l’an dernier après deux ans de report. 

Coupe Dodge 2022. Dans l’ordre, Richard Lord, coordonnateur régional, Marie-Lee Michaud, propriétaire de Dodge -Jeep-Chrysler à Rimouski, Michaël Chabot, président d’honneur des championnats et Guylain Raymond, président de Hockey Bas-Saint-Laurent. (Photo Journal Le Soir archives – René Alary)

« J’ai dû négocier avec la gouvernance et les grands centres pour avoir les équipes AAA dans les régions. On s’est mis quatre régions ensemble pour que ce soit présenté. Quelques villes du Bas-Saint-Laurent en ont profité. »

On l’a questionné aussi sur ses moins bons coups. « Tout ce qui s’est passé avec la réorganisation de la structure AAA dans notre région en 2015. Ç’a fait mal à du monde, ç’a fait des froids. Mais depuis 2010, on savait lors du colloque sur le hockey à Montréal qu’il y allait avoir de nouvelles offres de service dans les années futures. On a été une des régions les plus touchées au Québec. Aujourd’hui, c’est bien que le RSEQ s’est associé avec Hockey Québec. L’avenir nous dira si le mariage va durer. »

Structure des Albatros AAA

Huit ans plus tard, il se dit heureux de voir que la structure AAA tient bon. « Je suis content que les intervenants aient cru à la structure AAA. J’ai toujours dit que les meilleurs doivent jouer avec les meilleurs. Les résultats ne sont pas tout le temps là, mais pour faire face à l’adversité, c’est la meilleure place. Et je ne veux pas salir les autres offres de service, je l’ai dit et je le répète, tous les sports devraient être dans les écoles. Tous les camps d’entrainement devraient commencer là et être accessibles à tous au plan financier », poursuit Raymond qui ajoute aussi la création de la Ligue senior dans ses bons coups. 

Un coordonnateur recherché

Hockey BSL garde la tête en dehors de l’eau, assure-t-il. « Après la pandémie, on s’est retrouvé sans coordonnateur, on perdait des sous et on voulait garder les coffres à un bon niveau. On est demeuré avec le même surplus que lorsque j’ai commencé. Maintenant, l’orientation du nouveau conseil d’administration est de trouver une personne qui sera coordonnateur à Hockey BSL. Ce sont des tâches trop lourdes pour le président et les v.p. »

Moins de membres

Le membership de Hockey BSL est d’environ 2 000 membres. Il a diminué passablement dans les neuf associations de la région. 

« Il faut que les plus grosses associations travaillent avec les plus petites. Et, provincialement, il faut que les grands centres travaillent avec les régions qui ont de la misère. Sinon, jamais notre sport ne sera en santé au Québec, peu importe les comités qui sont mis sur pied. »

Il donne quelques exemples de chiffres inquiétants. « Je regarde Rimouski, il n’y avait pas de double lettre dans le bantam (M15) cette saison avec une équipe A et une B seulement. Le cœur de ta région n’est plus capable de fournir cette catégorie-là. Et dans La Vallée, il y avait environ 125 jeunes inscrits comparativement 250 à 300 joueurs, il y a cinq ou six ans. C’est triste de voir ça. Le pire, c’est quand on est obligé de laisser des gens sur le banc de neige si bien qu’ils ne peuvent pas jouer. » 

Une pause

Dans ses 46 ans d’implication, Guylain Raymond a œuvré avec plusieurs équipes dans tous les niveaux. Il a notamment dirigé l’Océanic, de la LHJMQ, au début des années 2000. 

Il mentionne maintenant prendre une pause, mais on peut déceler qu’il ne sera pas très loin d’un prochain défi dans le hockey au cours des prochaines années.

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