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Coupe Memorial de 2000 : des souvenirs chez l’Océanic

Rimouski l'emportait 6-2 contre les Colts de Barrie à Halifax
La photo souvenir de la victoire de L’Océanic en 2000. (Photo courtoisie L’Océanic)

Il y a 23 ans, en ce dimanche 28 mai 2023, l’Océanic inscrivait son nom à jamais dans l’histoire du hockey junior canadien en remportant la coupe Memorial, à Halifax, dans une victoire de 6-2 en finale face aux champions de l’Ontario.

Le meneur incontesté des Rimouskois, Brad Richards, avait obtenu deux buts et deux passes dans le match ultime, tandis que le gardien Sébastien Caron triomphait grâce ses 37 rondelles.

Richards avait survolé la LCH cette année-là avec ses 71 buts, 115 passes et 186 points en seulement 63 rencontres.

Gagnant de la coupe Stanley à deux reprises avec le Lightning de Tampa Bay et les Blackhawks de Chicago, l’ancien de l’Océanic cumulait 37 points à sa fiche en séries éliminatoires, aidé de Jan Cadieux, Juraj Kolnik, Jonathan Beaulieu, Michel Périard, Joe Rullier, Michel Ouellet et Benoît Martin.

Précédemment, Rimouski avait vaincu en cinq matchs les Olympiques de Hull pour gagner la coupe du Président au Colisée Financière Sun Life.

Dans une entrevue réalisée en 2018 dans le cadre d’un concours organisé par la Ligue canadienne de hockey afin de désigner l’équipe du siècle dans le cadre des célébrations du 100e anniversaire de la coupe Memorial, Doris Labonté se remémorait avec passion tout le cheminement parcouru par l’Océanic de 1999-2000.

Joe Rullier soulève la coupe Memorial après la victoire de l’Océanic, en 2000, à Halifax. (Photo courtoisie L’Océanic de Rimouski)

Sa formation a d’ailleurs terminé parmi les quatre derniers finalistes à ce concours remporté par les Knights de London de 2005. Cette année-là, les Knights avaient battu l’Océanic de Sidney Crosby, à domicile, en finale de la coupe Memorial.

« Les médias anglophones parlaient de la classe de notre équipe. Une équipe de talent, rapide et disciplinée, comme les gens rêvaient d’avoir. Nous n’étions pas convaincants pour les experts. Selon eux, on se fiait surtout sur Richards et nous avions manqué le bateau aux Fêtes en ne réalisant que deux transactions. Personne ne croyait en Cadieux aux côtés de Brad, mais il a terminé la saison avec 44 buts. Martin était un joueur invité et Beaulieu n’était pas considéré dans l’élite malgré ses 18 buts en 18 matchs en séries et à la coupe Memorial », relatait l’ex-directeur-gérant et entraîneur-chef de l’Océanic.

Une rampe de lancement

Cette conquête de la coupe Memorial a aussi servi de rampe de lancement pour Michel Ouellet.

Quelques semaines après le triomphe à Halifax, l’ailier originaire de Rimouski enfilait le chandail des Penguins de Pittsburgh. En 190 matchs en carrière dans la LNH, Ouellet compile 116 points, dont 52 buts. Il a aussi évolué à Tampa Bay et à Vancouver avant de terminer sa carrière en Europe.

Le copropriétaire majoritaire de l’Océanic, Maurice Tanguay, entouré du président de l’équipe à l’époque, Henri Martin et de l’ex-commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau. (Photo courtoisie L’Océanic de Rimouski)

« Ce championnat m’a suivi toute ma vie, tant dans le hockey que dans ma vie personnelle. Comme père de famille, je suis heureux de transmettre ces valeurs-là à mes enfants. Je sais qu’il faut se battre pour atteindre les plus hauts sommets. Nous étions unifiés, on s’entraidait comme des frères. On était une vraie famille. On sera unis à jamais », indiquait Ouellet.

Une contribution des Remparts

Tommy Bolduc fut l’un des éléments déclencheurs ayant mené à la victoire de Rimouski à la coupe Memorial de 2000. Sans le savoir, l’ancien bagarreur des Remparts de Québec a cimenté l’esprit de famille dans le vestiaire de l’Océanic.

Bolduc avait infligé un sévère coup de poing derrière la tête de Sébastien Caron durant un arrêt de jeu. Le gardien rimouskois avait subi une commotion cérébrale. La scène se déroulait à la fin de janvier au Colisée Financière Sun Life.

« Quelques semaines plus tard, les deux clubs s’affrontent à Québec », racontait le descripteur radiophonique des matchs de l’Océanic, Michel Germain. « Ils sont nez à nez au classement. Les Remparts ont pris les devants 3-0. Bolduc engage alors le combat avec Shawn Scanzano et lui sert une correction absolument incroyable. Scanzano se tenait debout par orgueil ».

Doris Labonté et sa conjointe Martine Morissette avec la coupe Memorial, en juin 2000. (Photo courtoisie L’Océanic de Rimouski)

À ce moment précis, Germain estime que ce deuxième événement impliquant la petite peste des Remparts a littéralement galvanisé la troupe de Doris Labonté. L’Océanic était d’ailleurs revenu de l’arrière dans ce match pour l’emporter 7-3.

« On savait que ça réglait le cas des Remparts dans la course pour le trophée Jean-Rougeau. On possédait un calendrier favorable pour amasser un maximum de victoires par la suite. Cette rencontre-là nous a surtout donné un élan. Les joueurs disaient qu’ils ne se laisseraient plus jamais intimider sans répliquer par des buts. L’esprit d’équipe s’est consolidé. La même recette a été utilisée pendant le tournoi de la coupe Memorial », explique Michel Germain.

Une finale avant la finale

Pour sa part, Labonté estime aussi que les Remparts ont participé indirectement aux succès de sa formation. L’ancien directeur-gérant et entraîneur de l’Océanic cible la dure bataille livrée par Québec aux Wildcats de Moncton en quarts de finale des séries.

« Sur papier, les deux clubs étaient plus forts que nous autres. C’était la finale avant la finale », croit Doris Labonté.

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