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Chasse et pêche

Saumoniers à l’affût de bars rayés en rivières

Un accroisssement de la population observé par les pêcheurs
Ce pêcheur, Simon Lévesque, a déjà récolté ce Bar rayé à l’embouchure de la rivière Rimouski, qui a le statut de rivière à saumon. (Photo courtoisie Jean-Rock Lavoie)

Alors que la pêche du saumon atlantique bat son plein, la Fédération québécoise pour le saumon atlantique (FQSA) rapporte la présence importante de bars rayés dans des rivières à saumon.

Plusieurs saumoniers se posent des questions sur l’interaction du bar avec le roi des rivières. Leurs observations indiquent que cette année semble être une bonne année pour ce poisson, un peu comme en 2017.

« La meilleure façon de répondre à vos questions, c’est de nous donner le maximum d’informations sur la présence de bars rayés dans les rivières à saumon!  Cela nous permet de suivre les cycles et de mieux évaluer l’impact de sa cohabitation avec le saumon », rapporte l’Info-saumon du 9 juillet.

Selon la FQSA, même si des statistiques et des observations des dernières années ne semblent pas signaler des impacts préoccupants de prédation par le bar sur les saumons, l’accroissement de sa population dans des rivières à saumon pourrait possiblement changer la donne.

En 2019, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada a fait savoir que la population de bars rayés qui nage présentement dans le fleuve Saint-Laurent est distincte de la population historique. (Photo FédéCP)

La FQSA a besoin de la collaboration des saumoniers pour recueillir le plus possible d’informations afin de poursuivre sa ses changes avec les biologistes responsables de la gestion du saumon au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs du ministère afin de mieux comprendre la situation actuelle, et à venir.

Bars évalués

D’autant que le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) doit procéder, en 2023, à une évaluation des populations de bars rayés du Québec.

Si la pêche du bar rayé est permise dans la zone 21 à l’Est de Forestville et Rimouski, c’est qu’il existe deux populations de bars rayés au Québec.

Celle qui fréquente le golfe Saint-Laurent, issue de la rivière Miramichi et celle du fleuve Saint-Laurent, qui a été introduite à partir de prélèvements de petits poissons originaires de la Miramichi.

Ottawa considère toujours ce bar comme une espèce en péril dans les eaux du fleuve et n’autorise pas encore sa pêche, dont l’aire de répartition s’étendrait de la rivière Saguenay jusqu’à Sorel.

À l’ouest de cette ligne droite imaginaire entre Forestville, sur la Côte-Nord, et Rimouski, au sud, il demeure interdit de pêcher le bar rayé. À Forestville, la ligne commence à l’île Patte de lièvre et rejoint Rimouski à la hauteur de la Pointe Santerre, dans le secteur de la Rivière Hâtée.

Rappelons qu’après avoir littéralement disparu du Saint-Laurent au milieu des années 1960 en raison de la surpêche commerciale, un plan de réintroduction du bar rayé, appelé l’Opération Renaissance, a été enclenché en 2000 par la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs (FédéCP).

Depuis presque 20 ans, la population du bar rayé du Saint-Laurent a littéralement explosé. Dès 2008, Forêts Faune et Parcs Québec a confirmé que le bar rayé s’y reproduit facilement.

Le différend persiste toujours entre Ottawa, qui a la juridiction des eaux fédérales du Saint-Laurent et la FédéCP, qui réclame le retrait du poisson de la liste des espèces en péril, et conséquemment, d’ouvrir la pêche sportive à l’ouest de la ligne Rimouski-Forestville.

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