S’unir pour protéger les bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent

(Avec l’aide de Pêches et Océans Canada) Cette année encore, Pêches et Océans Canada et Parcs Canada, appuyés par le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) et le Réseau d’observation des mammifères marins (ROMM), s’unissent pour sensibiliser les plaisanciers au dérangement des bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent.

Du 21 juillet au 3 août, des agents des pêches et des gardes de parcs patrouilleront conjointement sur l’eau. D’autres actions seront également menées sur terre et même dans les airs pour protéger cette espèce en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril. 

Ils parcourront les différents points de mise à l’eau des deux côtés de l’estuaire et autour du fjord, en plus d’aller à la rencontre des adeptes de voile, de bateau à moteur, de kayak et de planche à pagaie et discuteront des comportements à adopter sur l’eau pour protéger les bélugas.

En mer, les agents des pêches et des gardes de parcs surveilleront ensemble les secteurs très fréquentés par les bélugas et les plaisanciers.

S’ils sont souvent plus visibles sur l’eau et dans les marinas, les agents des pêches du MPO seront aussi présents dans les airs! À partir de vols de surveillance, ils peuvent repérer les troupeaux de bélugas et s’assurer de signaler la présence de plaisanciers aux collègues en mer. C’est un travail d’équipe!

L’habitat essentiel

Cet habitat, identifié et protégé légalement par Pêches et Océans Canada, est crucial pour la survie et le rétablissement de l’espèce.

C’est l’endroit où les bélugas mènent des activités essentielles comme donner naissance, prendre soin des nouveau-nés, s’alimenter et socialiser. Il correspond à l’aire de répartition estivale des groupes d’adultes accompagnés de nouveau-nés et de juvéniles.

L’habitat essentiel du béluga se trouve dans un secteur important de la navigation de plaisance l’été : de Saint-Jean-Port-Joli à l’estuaire maritime au large de Saint-Simon et Les Escoumins, en passant par la rivière Saguenay en amont de la baie Sainte-Marguerite.  

En naviguant dans ce secteur, les plaisanciers se trouvent donc en quelque sorte dans la salle à manger ou la salle d’accouchement des bélugas! La tranquillité et l’espace sont de mise. Gardez ses distances devient donc le meilleur moyen de les protéger.

Dérangement du béluga

En présence d’embarcations, les bélugas peuvent modifier leur plongée ou interrompre leurs activités vitales. Ainsi, pour conserver un mode de vie sain, ils ont besoin de tranquillité. Il est donc obligatoire de garder une distance de 400 m en tout temps avec eux, lorsqu’on les aperçoit.

Dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, selon le Règlement sur les activités en mer, les usagers doivent même rester en mouvement tout en conservant une vitesse stable de 5 à 10 nœuds à moins d’un demi-mille marin d’un béluga.

Voilà pourquoi les agents des pêches et gardiens de parcs mettent tant d’efforts à faire connaître les comportements à adopter et les règles de navigation à respecter en présence de mammifères marins.

En plus de ces efforts conjoints d’autres actions s’ajoutent tout au long de la saison estivale, des membres de l’équipe de parc marin réalisent des patrouilles de prévention sur l’eau et aux lieux de mise à l’eau pour rencontrer et discuter avec les plaisanciers. En 2022, cela a représenté plus de 200 heures.

Le GREMM propose également une série d’articles d’actualités sur le béluga sur son site Baleinesendirect.org.