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Les travaux prévus au Colisée ne font pas l’unanimité

Le visage de l'amphithéâtre changera d'ici 2025 avec un investissement de 4,6 M $
Un match de l’Océanic disputé au Colisée Financière Sun Life. (Photo L.Océanic / Folio Photo – Iften Redjah)

Le dossier de la mise à niveau et du réaménagement du Colisée Financière Sun Life n’a pas fait l’unanimité à la dernière séance du conseil municipal rimouskois, alors que le conseiller du district Sacré-Coeur, Sébastien Bolduc, a exprimé son désaccord quant à l’investissement de 4,6 M $ prévu d’ici 2025.

Les travaux qui seront effectués au Colisée comprennent essentiellement quatre points centraux : le remplacement des bandes et des baies vitrées, la relocalisation du banc des joueurs, l’installation d’un nouveau tableau indicateur et l’aménagement de 12 nouvelles loges.

Dans son plaidoyer lundi à l’hôtel de ville, Sébastien Bolduc a notamment fait valoir qu’il ne devrait pas revenir aux contribuables d’assumer les frais qui découlent des exigences de la Ligue canadienne de hockey ou de la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

Il prend l’exemple des bandes, une demande imposée par la LHJMQ en 2019 et calquée sur celle de la LNH.

« La date butoir initiale de 2021 a été reportée en 2023 et depuis ce temps, il y a 13 ou 14 équipes qui n’ont toujours pas mis à jour ses bandes. Je cite l’exemple de Rouyn-Noranda, qui a installé des bandes similaires à celles du Colisée, en disant que la Ville irait de l’avant uniquement quand il y aura une contribution financière soit de Ligue, soit du gouvernement. C’est un avis que je partage », croit le conseiller.

Monsieur Bolduc a poursuivi en mentionnant qu’il ne voyait pas l’utilité de remplacer le tableau indicateur vieux de 14 ans.

Le conseiller du district Sacré-Coeur à Rimouski, Sébastien Bolduc. (Photo courtoisie Ville de Rimouski, capture d’écran)

« Les quatre panneaux DEL ont été remplacés pas plus tard qu’en 2016 pour un montant de 132 000$. Si on le compare aux tableaux indicateurs du Centre Bell ou du Centre Slush Puppie à Gatineau, c’est sûr que le nôtre tire un peu de la patte, mais je pense qu’il est dans la moyenne des villes comparables à Rimouski, donc je ne suis pas certain que c’est une dépense qui est pertinente à ce stade-ci », estime-t-il.

Le coût du nouveau tableau indicateur est de 1,2 M$. L’Océanic assumera pour sa part 360 000$ de la facture.

Un partenariat important

Au bout du compte, le conseiller Bolduc était le seul à s’opposer au projet, qui a été adopté à la grande majorité.

« L’entente avec la LHJMQ, c’est un partenariat. Ce n’est pas uniquement une question de comptabilité. Les ajustements qui nous sont demandés le sont pour une question de sécurité et feront éventuellement l’objet d’une réglementation à laquelle les équipes devront se conformer pour évoluer dans la Ligue », explique le maire de Rimouski Guy Caron.

« Pour ce qui est des loges et du tableau indicateur, c’est le résultat de négociations avec l’Océanic et j’estime que c’est important dans la relation avec l’équipe. Plusieurs de ces engagements ont été pris en vue de l’obtention de la Coupe Memorial en 2025 », ajoute-t-il, précisant que les retombées économiques sont estimées entre 10 et 15 M $.

Des doutes justifiables

Monsieur Caron comprend toutefois les réserves de son conseiller face aux exigences toujours grandissantes de la LHJMQ.

Même s’il n’est évidemment pas opposé à accroître la sécurité pour les joueurs, il est d’avis que la Ligue devrait faire preuve d’une meilleure communication avec les villes du circuit. Guy Caron assure d’ailleurs qu’il a déjà eu quelques contacts avec le commissaire de la LHJMQ Mario Cecchini à ce sujet.

Le Colisée Financière Sun Life de Rimouski (Photo journallesoir.ca- Pierre Michaud)

Dans le but de dissiper un peu le doute qui plane actuellement sur les nombreuses demandes de la Ligue, un comité a été formé au sein de l’Union des municipalités du Québec (UMQ).

« L’UMQ traitera les questions juridiques, mais aussi les questions d’équité parce qu’on se retrouve dans une situation dans laquelle, parmi les équipes québécoises, seulement neuf sont une société à actions privées, dont la nôtre, alors que deux appartiennent directement aux villes comme à Chicoutimi et à Baie-Comeau. La dernière est un organisme à but non lucratif. Dans certains cas, l’aréna n’est pas publique, ce qui entraîne des difficultés d’application des conditions demandées par la Ligue », élabore Guy Caron.

Au bout du compte, le visage du Colisée Financière Sunlife est appelé à changer considérablement d’ici 2028.

La réfection du bâtiment s’échelonnera sur 4 ans pour un investissement total de 17,1M$, tel que prévu dans le récent Programme quinquennal d’immobilisations. La toiture et l’enveloppe externe du Colisée feront notamment partie des travaux majeurs à venir dans les prochaines années.

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