Rimouski : le nombre de ménages sans logement augmente

Le nombre de ménages sans logement est en hausse depuis le 1^er juillet à Rimouski, selon les données de l’Office d’Habitation Rimouski-Neigette (OHRN).

En date de ce lundi matin (24 juillet), ce sont 33 ménages qui se retrouvent sans logement à Rimouski.

« La date du 1^er juillet est un peu imaginaire. Il y a des gens qui déménagent à longueur d’année. Pour certains, c’était le 15 juillet. C’est pourquoi nos chiffres augmentent depuis le 1^er juillet », précise le directeur du service à la clientèle de l’Office d’habitation Rimouski-Neigette, Daniel Bélanger.

Actuellement, l’OHRN accompagne 33 ménages, dont 21 sont logés chez des amis ou de la famille. Sept ménages bénéficient du programme d’aide d’urgence de la Ville de Rimouski et cinq sont logés dans des logements d’urgence. Tous les logements de l’OHRN sont attribués.

Monsieur Bélanger n’est pas surpris par ces chiffres. « Il y a des gens qu’on accompagne depuis avril ou mai. Nous savions qu’ils se trouveraient sans logement. Nous essayons d’être créatifs avec nos partenaires privés pour leur référer nos gens lorsque des logements se libèrent. La plupart de nos ménages serait à l’aise dans une chambre, un studio ou un logement 3 et demi, mais il n’y en a pas de disponible ».

Pas de limite

Il n’y a pas de limite de temps pour les mesures d’urgence en matière de logement de la Ville de Rimouski.

« Après le 3^e mois, une contribution financière peut toutefois être demandée. Pour être admissible au programme, il faut chercher un logement et être en mesure de le payer », souligne Daniel Bélanger.

« Notre objectif est que tous les gens qui sont à la recherche d’un logement puissent trouver un logement permanent ou à tout le moins être hébergés dans les logements temporaires de l’OHRN ou à l’hôtel jusqu’à ce qu’un logement permanent soit trouvé », indique le conseiller en communication, Frédéric Savard.

Itinérance

Monsieur Bélanger concède qu’il n’y a pas vraiment de solution à court terme.

« La solution, c’est la construction de nouveaux logements, mais ça demande un certain temps. Il y a de moins en moins de maisons de chambres et la clientèle étudiante exerce une forte pression sur les marchés locatifs des chambres, studios et 3 et demi. Les besoins sont grands ».

Les chiffres de l’OHRN ne tiennent pas compte des gens qui se trouvent à la rue. Le phénomène de l’itinérance a atteint Rimouski au cours des dernières années.

« On essaie d’aider tout le monde avec les ressources disponibles. Malheureusement, il n’y a pas de refuge à temps plein à Rimouski pour accueillir les gens à la rue à Rimouski », mentionne Daniel Bélanger.