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Crise du logement : une Rimouskoise craint de se retrouver à la rue

Hélène Bellemarre dénonce la situation au Journal Le Soir
(Photo Freepik)

Résidente de Rimouski depuis neuf ans, Hélène Bellemarre craint de se retrouver à la rue lorsqu’elle vendra sa résidence à la fin de l’année 2023.

Comme plusieurs baby boomers, elle arrive au moment de sa vie où il est plus difficile de demeurer propriétaire.

Madame Bellemarre avait planifié de vendre sa maison en décembre et de s’installer dans un logement, mais elle s’inquiète maintenant puisqu’il n’y a pas ou peu de logement disponible.

« Je n’ai plus les moyens de garder ma maison et j’aimerais rester à Rimouski. Pour le moment, les logements les plus proches que j’ai trouvés sont à Lévis. Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement n’a pas vu les choses venir. C’était prévisible que les baby boomers auraient besoin de logements. La COVID n’explique pas tout », déplore celle qui a contacté le Journal Le Soir.

Des solutions?

Hélène Bellemarre pensait que la Maison des aînés et alternative était prête à recevoir des gens sur l’avenue Léonidas Sud, mais après vérification auprès du Centre intégré de santé et de services sociaux, ce ne sera pas le cas avant l’automne.

Des édifices à logements du district Saint-Pie-X. (Photo journallesoir.ca- Pierre Michaud)

« Ça m’indigne de voir que rien ne se passe. On a démoli la Grande Place, mais on n’a rien construit à la place. À quand une pelletée de terre pour un projet de logements. Les seules constructions que nous avons à Rimouski sont dans l’institutionnel et le commercial », ajoute-t-elle.

Des ménages à la rue

En date du 24 juillet, 33 ménages étaient sans logement à Rimouski.

« La date du 1er juillet est un peu imaginaire. Il y a des gens qui déménagent à longueur d’année. Pour certains, c’était le 15 juillet. C’est pourquoi nos chiffres augmentent depuis le 1er juillet », précise le directeur du service à la clientèle de l’Office d’habitation Rimouski-Neigette, Daniel Bélanger.

Présentement, l’OHRN accompagne 33 ménages, dont 21 sont logés chez des amis ou de la famille.

La pénurie et le coût des logements suffisent à inquiéter une grande partie de la population. (Photo archives)

« Sept ménages bénéficient du programme d’aide d’urgence de la Ville de Rimouski et cinq sont logés dans des logements d’urgence de l’OHRN. Tous nos logements sont attribués », indique monsieur Bélanger.

Pas de solutions à court terme

Celui-ci concède qu’il n’y a pas vraiment de solution à court terme. « La solution, c’est la construction de nouveaux logements, mais ça demande un certain temps. Il y a de moins en moins de maisons de chambres et la clientèle étudiante exerce une forte pression sur les marchés locatifs des chambres, studios et 3 et demi. Les besoins sont grands », estime Daniel Bélanger.

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