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Météo difficile : le secteur horticole réclame une aide d’urgence

Problèmes d’approvisionnement alimentaire à prévoir
La fréquence et l’intensité des anomalies météorologiques ont causé des dommages exceptionnellement élevés dans la majorité des régions du Québec. (Photo courtoisie UPA Gilles Roux)

(Avec l’aide de l’Union des producteurs agricoles) Le secteur horticole demandent au gouvernement du Québec une aide urgente, dans la foulée des événements climatiques extrêmes vécus péniblement dans la province au cours des dernières semaines par des centaines de producteurs.

L’Union des producteurs agricoles (UPA), l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ), l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec (APFFQ), les Producteurs de pommes de terre du Québec (PPTQ) et les Producteurs de légumes de transformation du Québec (PLTQ) s’unissent dans cette requête.

« La fréquence et l’intensité des anomalies météorologiques ont causé des dommages exceptionnellement élevés dans la majorité des régions du Québec. Les conséquences sont à la fois nombreuses et désastreuses. Un soutien rapide est plus que jamais nécessaire, d’autant plus que les programmes habituels n’ont pas été conçus pour pallier les risques grandissants des changements climatiques », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.

Il est d’ores et déjà certain que des problèmes d’approvisionnement alimentaire surviendront. Les détaillants et grossistes sont à même de constater qu’ils devront se rabattre sur les marchés extérieurs, car les produits du Québec ne seront pas disponibles en quantité suffisante.

Par ailleurs, les conséquences financières pour les entreprises sont sérieuses et préoccupantes, allant même jusqu’à compromettre l’avenir de plusieurs fermes.

Des aides possibles

« Les producteurs demandent la mise en place de mesures d’urgence afin d’obtenir davantage de soutien, plus particulièrement pour les entreprises affectées et dont la continuation des activités est incertaine. Une intervention rapide du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec est requise, toute bonification des programmes de son ministère ou de La Financière agricole du Québec (FADQ) nécessitant son aval », a continué la présidente de l’APMQ, Catherine Lefebvre.

Selon l’UPA, il est d’ores et déjà certain que des problèmes d’approvisionnement alimentaire surviendront en 2023. (Photo Freepik)

Parmi les aides possibles, mentionnons le financement des travaux urgents pour préserver les récoltes récupérables, une bonification du nouveau programme ad hoc de la FADQ (annoncé en mai dernier) visant à appuyer les entreprises agricoles touchées par le contexte inflationniste et le retrait de la limite d’intervention basée sur le bénéfice net au programme Agri‐Québec Plus,

Le intervenants estiment aussi que le report du paiement des primes au programme d’assurance récolte ainsi qu’un congé de paiements sur les prêts à la FADQ aideraient grandement dans la situation actuelle.

Toutes ces mesures peuvent être mises en œuvre dès maintenant. « Ces mesures allégeraient la pression financière qui plombe la rentabilité des entreprises, aideraient grandement le secteur à se relever et permettraient aux fermes d’aller de l’avant avec les implantations prévues pour 2024 », a indiqué le président de l’APFFQ, Michel Sauriol.

Reconnaître l’état de sinistre

« Si le gouvernement du Québec reconnaissait officiellement l’état de sinistre des cultures concernées, les institutions financières et les fournisseurs pourraient notamment décréter un moratoire sur les paiements de remboursements de prêts et de factures », a complété le vice-président Prépelage des PPTQ, Pierre-Luc Barré.

Au-delà de l’aide urgente, les cinq organisations ont insisté sur les lacunes des programmes de gestion des risques actuels, qui ne permettent pas aux entreprises de faire face à des situations climatiques extrêmes.

(Photo Gouvernement du Québec)

Il est nécessaire d’entreprendre rapidement leur réforme afin d’éliminer ces lacunes structurelles et de les rendre plus souples et mieux adaptés à la nouvelle réalité.

«Le gouvernement du Québec doit formuler dès maintenant une intention claire d’approfondir les besoins qui se pointent dans le secteur en raison des changements climatiques. La modernisation des programmes, réclamée depuis plusieurs années, ne peut tout simplement plus attendre», a conclu le président des PLTQ, Pascal Forest.

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