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Faits divers

Marie-Jeanne Côté et Guy Boileau : le juge doit se désister

Cités à leur procès à la suite de l’enquête préliminaire tenue du 6 au 8 septembre 2022, Marie-Jeanne Côté, 57 ans, de Trois-Rivières, et son conjoint Guy Boileau, étaient de retour ce mardi matin au palais de justice de Mont-Joli afin de fixer les dates du procès de trois semaines qui devait être entendu par le juge de la Cour du Québec Yves Desaulniers cet automne.

Or, le juge Desaulniers a dû se désister puisque son cabinet a déjà représenté le plaignant à l’époque où il oeuvrait comme avocat de la défense. Comme il s’agit d’un long procès, il faudra d’abord trouver un juge disponible pour entendre le procès avant de fixer les dates.

Les deux parties ont convenu de reporter les dossiers des deux accusés au 12 septembre au palais de justice de Rimouski afin de fixer les dates du procès.

« Le ministère public estime avoir besoin de deux semaines pour présenter sa preuve tandis qu’en Défense on aura besoin de quatre jours », a mentionné lors d’une précédente audience l’avocat des deux accusés, Me Alexandre Biron.

Le couple purge présentement une peine de détention dans la collectivité imposée à Trois-Rivières où les deux accusés vivent maintenant.

Plus d’accusations pour Côté

Marie-Jeanne Côté a été citée à procès sur 5 des 6 chefs d’accusation portés contre elle tandis que son conjoint Guy Boileau l’a été sur trois des six chefs.

Le juge a expliqué que la preuve n’était pas suffisante pour soutenir l’accusation d’extorsion contre M. Boileau, mais qu’elle l’était pour la séquestration et la négligence criminelle.

Mme Côté est accusée de séquestration, extorsion, menaces et négligence criminelle ayant causé des lésions pour des évènements qui se seraient produits entre 2013 et 2014 à Sainte-Angèle-de-Mérici.

Les témoignages rendus à l’enquête préliminaire sont frappés d’une ordonnance de non-publication puisqu’ils risquent d’être repris au procès.

Remise en liberté

Marie-Jeanne Côté a été remise en liberté pour la suite du processus judiciaire le 23 octobre 2021, moyennant le respect de certaines conditions émises par la juge Andrée Saint-Pierre.

Le palais de justice de Mont-Joli, situé dans l’hôtel de ville. (Photo journallesoir.ca- Alexandre D’Astous)

La magistrate a mentionné que ce sont des accusations très sérieuses pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement à perpétuité dans le cas de l’extorsion, mais que ce n’était pas son rôle à ce stade des procédures d’évaluer la crédibilité de la preuve. Il y aura un procès pour cela.

« Comme les événements allégués sont survenus alors que l’accusée hébergeait des gens. Je pense que la société sera protégée si on lui interdit de la faire », a mentionné la juge avant d’ordonner la remise en liberté de l’accusée, qui était détenue depuis son arrestation le 22 septembre 2021.

Témoignages protégés

L’enquête sur remise en liberté a eu lieu le 23 octobre. Le procureur de la Couronne, Me Thierry Pagé-Fortin a fait entendre l’enquêteure au dossier, Annie Caroline Guay, du service des enquêtes sur les crimes majeurs de la SQ à Rimouski.

Le contenu de son témoignage, tout comme celui de l’accusé, qui a témoigné en Défense, sont frappés par une ordonnance de non-publication afin de ne pas corrompre un éventuel jury, si la Défense optait pour un tel procès.

Une ordonnance de non-publication protège également l’identité de la victime qui était une personne vulnérable au moment des faits et qui s’est présentée au poste de police avec un intervenant du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle (CRDI) pour porter plainte.

L’autre accusé, Guy Boileau, a été remis en liberté sous conditions dès son arrestation.

Personne vulnérable

La Division des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec en collaboration avec le Service de Police de Trois-Rivières a procédé, le 22 septembre 2021, à l’arrestation d’un couple de Trois-Rivières. Les deux suspects ont été arrêtés à leur domicile de la rue Laurier à Trois-Rivières. Ils ont comparu le même jour par visioconférence.

(Photo courtoisie Police Trois-Rivières)

Les évènements se seraient produits, à leur domicile du chemin de la Rivière Métis à Sainte-Angèle-de-Mérici où ils habitaient à l’époque, envers une personne vulnérable qui était d’âge adulte au moment où les évènements ont eu lieu.

Par ailleurs, le couple fait face à des accusations de même nature pour des événements s’étant produits entre 2014 et 2018 à Trois-Rivières. C’est en voyant l’accusée aux nouvelles que la présumée victime des événements de Sainte-Angèle s’est rendue au poste de police pour raconter son histoire.

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