Logement: la ministre de l’Habitation veut dénouer les impasses

La ministre de l’Habitation France-Élaine Duranceau était en visite à Rimouski lundi pour discuter de l’enjeu du logement avec plusieurs intervenants communautaires et municipaux dans le but de trouver des solutions à certaines impasses qui perdurent dans la capitale bas-laurentienne.

La députée-ministre Maïté Blanchette Vézina a accueilli sa collègue du gouvernement dans son bureau de comté, où les rencontres ont eu lieu avec divers acteurs municipaux comme l’Office d’habitation Rimouski-Neigette (OHRN) et la Ville de Rimouski, mais aussi avec des organisations impliquées dans des projets de logement comme l’UQAR et Serviloge.

« On a un besoin criant de logements, exacerbé par une population étudiante grandissante et l’immigration qui s’accroit, donc il faut augmenter l’offre. On a une administration municipale qui m’apparait agile, à la recherche de solutions et ouverte à entendre les idées. On doit s’ouvrir à d’autres façons de faire pour arriver avec des projets innovants. On veut créer des milieux de vie qui ne sont pas des ghettos, qui pourraient regrouper par exemple des résidences étudiantes et des résidences pour personnes âgées » commente France-Élaine Duranceau.

« Au niveau du financement, il faut aussi être créatifs. Ça peut être des subventions, des prêts patients ou d’autres avenues, d’où l’importance d’avoir différents partenaires autour de la table, autant du milieu communautaire que du secteur privé », ajoute-t-elle.

Des projets en attente

En janvier, le maire de Rimouski Guy Caron proposait dans le Plan de lutte contre la pénurie de logements une possible conversion de la Cité des achats en zone mixte. La Ville est en cours de démarche avec la MRC pour revoir le plan d’aménagement.

« Oui, on peut dire que le gouvernement devrait octroyer plus d’argent, mais si les choses bloquent, que ce soit au niveau de la municipalité, du ministère de l’Environnement, ou encore en raison de certaines limitations à la construction, on ne peut pas agir. J’ai dit au maire: si vous pensez qu’il y a des endroits où je pourrais intervenir, dites-le-moi et je vais aller cogner aux portes de mes collègues du gouvernement pour démêler les impasses » explique la ministre de l’Habitation.

Concernant le projet de conversion d’une partie de la maison-mère des Sœurs du Saint-Rosaire par Serviloge, qui prévoit la construction de 44 logements abordables, Maïté Blanchette Vézina assure que les choses continuent d’avancer.

« On est en contact avec l’organisme (Serviloge). Ils ont déposé leur candidature dans les divers programmes de financement existants. Au bureau de comté, on est vraiment en coordination. Le projet comprend des habitations abordables, mais aussi d’autres volets, en lien notamment avec les résidences pour personnes âgées et les Centres de la petite enfance (CPE), donc on travaille à compléter le montage financier avec eux.

L’appel de projets pour le Programme d’habitation abordable Québec a été lancé en juin. Les gens ont jusqu’en septembre pour déposer leur candidature.