Marché immobilier: rien ne freine les acheteurs rimouskois
Une nouvelle hausse du taux directeur pourrait être annoncée mercredi
Par 04.09.2023 18:00
Les taux d’intérêt et le prix élevé des propriétés ne semblent pas freiner les acheteurs de maison à Rimouski, alors que le marché immobilier continue de favoriser les vendeurs.
À l’instar du deuxième trimestre de l’année, les transactions ont été plus nombreuses cet été que lors de la saison estivale 2022, mais l’inventaire de propriétés à vendre tarde à se regarnir.
« C’est difficile de dire si ça va mieux que l’année dernière, parce qu’on vit un cercle vicieux: il n’y a pas beaucoup de vendeurs ni de nouvelles constructions, donc les prix sont vus à la hausse. La demande reste persistante, alors qu’on croyait qu’elle allait s’amenuiser en raison de la hausse des taux d’intérêt. Ça porte à croire que ce n’est pas suffisant », indique la courtière Amélie Gauvreau de Proprio Direct.
L’agente immobilière précise que l’inventaire de maisons à vendre se situe toujours autour de 75, alors qu’il s’élevait à plus de 300 avant la pandémie. La rareté de l’offre incite évidemment les acheteurs potentiels à la surenchère.
« On voit encore beaucoup de surenchères et ce pour toutes les catégories d’offre, même pour les maisons à 800 000$. En bas de 300 000$, lorsque la maison est mise en vente au juste prix, je dirais qu’à tous coups on peut s’attendre à une ou plusieurs suroffres. »
Des facteurs aggravants
Par ailleurs, la courtière observe certaines tendances qui ont une influence directe sur l’offre immobilière à Rimouski.
« On voit de plus en plus de dons d’équité. Les parents octroient leur propriété à leurs enfants; pour plusieurs, c’est la seule façon de pouvoir devenir propriétaire. D’autre part, ce qui fait mal au marché, c’est qu’il y a beaucoup de séparations. Soit ces gens-là vendent une maison pour en acheter deux, soit on se retrouve avec une des deux personnes qui doit se trouver un nouveau toit. C’est une grosse partie du marché rimouskois, malheureusement. »
Même si l’effet de la hausse du taux directeur commence à se faire ressentir sur les indices économiques nationaux, Amélie Gauvreau s’attend à voir la Banque du Canada procéder à un autre réajustement mercredi.