Vente du presbytère: anguille sous roche ?

Le nouveau collectif citoyen Cathédrale de Rimouski Faut que ça bouge ne comprend pas pourquoi la fabrique de la paroisse Saint-Germain de Rimouski veut vendre le presbytère. L’organisme estime qu’il y a anguille sous roche.
Deux choses attirent l’attention des membres du collectif:
- Le prix ridicule avoisinant 1M$ pour un bâtiment de plus de 20 pièces au centre-ville de Rimouski.
- La raison donnée par le président de la Fabrique pour vendre l’immeuble. En effet, il est incroyable de se départir de cet immeuble qui, des dires du président, leur coûte 18 000$ par an. (Ce qui veut dire seulement 1 500 $ par Mois)
« Chaque fois que des choses comme ça arrivent, des montants qui ne tiennent pas la route pour prendre des décisions, il y a toujours des questionnements dépassant la nature directe d’une transaction », indique-t-on.

« Nous savons que la Ville de Rimouski a un grand intérêt pour le presbytère et nous sommes déjà intervenus en période de questions lors du conseil de Ville du 21 août à ce sujet. Le simple fait de ce positionnement de la Ville de Rimouski devrait faire grimper le prix de vente d’un tel bâtiment. Rappelons-nous que c’est un immeuble au centre-ville. « Déclarer que le montant de 18 000$ est insoutenable et qu’on doive vendre n’est pas crédible. En effet, en ce moment, la Fabrique gère des bâtiments fermés. Juste ouvrir la Cathédrale permettrait d’aller chercher des montants bien plus élevés que ce ridicule 1 500$ par mois », commente le président du Collectif, Jean Richard.

Trois membres fondateurs
Le collectif est officiellement enregistré au Registre des entreprises du Québec depuis la fin juillet. Il est formé de trois membres fondateurs. Jean Richard agit comme président et secrétaire tandis que Marc-André Lévesque est vice-président et André Gamache est le trésorier.
« Nous avons tenu un premier conseil d’administration. L’organisme est donc officiellement en fonction. Les règlements généraux seront adoptés prochainement », précise Jean Richard.
Pas en règle
Toujours selon le collectif, la fabrique de la paroisse Saint-Germain de Rimouski n’est pas en loi avec le registraire des entreprises. Après la démission de trois marguilliers en mai 2023, la Fabrique avait un mois pour mettre à jour les noms des administrateurs au registre.
« L’organisme a 30 jours pour mettre à jour tout changement dans ses administrateurs et, ce, par souci de transparence. Dans ce cas, la fabrique a failli à ses obligations, ce qui nous inquiète fortement sur la gestion des risques de l’organisme », lance-t-on.