« Manque d’éthique » : réplique de Jean-François Fortin
Lettre d'opinion du maire de Sainte-Flavie et actionnaire du Groupe JGS(Note de la rédaction) Maire de Sainte-Flavie et actionnaire du Groupe JGS, Jean-François Fortin répond à la lettre d’opinion de Monique Côté, citoyenne de Rimouski, publiée dans nos pages, le 10 octobre 2023, intitulée « Un maire en manque d’éthique ? ».
Chère Madame Côté de Rimouski,
Je tiens à vous remercier d’avoir exprimé vos préoccupations dans votre lettre ouverte intitulée : « Un maire en manque d’éthique ? », publiée le 10 octobre 2023 – en ligne – sur le site du Journal Le Soir.
Je respecte votre prise de parole qui est essentielle en démocratie. Cependant, je souhaite profiter de cette opportunité pour clarifier certaines de vos déclarations qui sont inexactes et portent atteinte à ma réputation et à mon intégrité.
Madame Côté, vous avez exprimé des doutes sur ma capacité à représenter adéquatement les intérêts de ma communauté en tant qu’entrepreneur actuel.
Vous avez posé la question suivante : « Comment détermine-t-on la légitimité d’un homme politique qui détient des intérêts financiers dans plusieurs entreprises de la municipalité dont il est élu? »
Vous avez également soulevé des interrogations sur ma présence en tant qu’entrepreneur lorsque je parle en tant que maire, en demandant : « Où est le maire lorsque l’entrepreneur nous parle? »
Enfin, vous avez conclu que mes actions en tant qu’élu me plaçaient en situation de conflit d’intérêts, en qualifiant cela de « définition classique d’un conflit d’intérêts.»
Je considère ces accusations comme graves et infondées, car elles ne sont étayées par aucun exemple concret se référant au Code de déontologie et d’éthique des élus municipaux ou à la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités (LERM).
En effet, vous n’avez fourni aucun exemple spécifique pour appuyer ces affirmations, car il n’en existe pas.
Lorsque je me suis engagé dans le domaine de l’entrepreneuriat, j’ai toujours adopté une conduite préventive rigoureuse dans la gouverne de mes actions.
Je tiens à souligner que votre lettre comporte ironiquement une déclaration positive à mon égard, où vous m’avez qualifié de « l’une des personnes ayant le plus de crédibilité et de respect du public dans l’Est-du-Québec.»
Je vous remercie pour cette reconnaissance, mais je tiens à préciser que ma crédibilité a été acquise au fil des années grâce à des actions concrètes en faveur de ma communauté, pour la défendre et la faire prospérer.
Une vie au service des autres
Depuis mon jeune âge, j’ai consacré ma vie au service des autres, à ma communauté et au développement de ma région. Les valeurs qui m’ont été transmises par mes parents, telles que le respect, l’honnêteté, la persévérance, l’empathie, le don de soi, la justice, ont toujours guidé mes actions.
Vos affirmations, en l’absence d’exemples concrets de conflits d’intérêts, sont injustes et blessantes.
Il est tout à fait possible d’être entrepreneur et de posséder des intérêts au sein de la municipalité et de la MRC où l’on siège en tant qu’élu.
En tant qu’entrepreneur, j’ai toujours suivi rigoureusement les règles énoncées dans la Loi (chapitre E-2.2) concernant la divulgation de mes intérêts pécuniaires liés à des immeubles et des entreprises dans ma municipalité.
De plus, j’ai respecté l’article 361 de la LERM, qui exige que tout membre du conseil divulgue tout intérêt pécuniaire dans une question traitée par le conseil et s’abstienne de voter sur cette question.
Experts en éthique
Pour garantir la légitimité de mes actions en tant qu’élu et entrepreneur, j’ai également consulté des conseillers légaux et des experts en éthique.
J’ai également sollicité l’avis d’une avocate accréditée par le ministère des Affaires municipales pour évaluer ma conduite passée et future pour obtenir un Avis préventif en matière d’éthique et de déontologie.
Elle conclut entre autres ainsi son analyse (que j’ai divulgué intégralement et en toute transparence à tous les élus de Sainte-Flavie) :
« Par le passé, vous avez toujours fait preuve de prudence en vous retirant des débats et du vote lorsque vous considériez pouvoir avoir un intérêt dans la question. Nous pouvons que saluer cette conduite et vous recommander de poursuivre dans le même sens. ».
En conclusion, je vous encourage, Madame Côté, à exercer une certaine prudence dans l’avenir afin d’éviter de diffamer ou de nuire à la réputation de quiconque, surtout lorsque des allégations ne reposent sur aucune preuve concrète.
Je ne vous tiens pas rigueur, mais je vous demande de considérer les conséquences de telles accusations infondées sur la réputation d’une personne qui s’efforce de servir honnêtement sa communauté.